Chers tous, nous vous souhaitons une excellente année 2012.
La nôtre a bien commencé, un peu en avance sur la vôtre, en famille,
avec un festin ouzbek, le discours du President, pas mal de vodka et
de danses plus ou moins gracieuses, puisque nous étions invités par
les propriétaires de notre hôtel.
Mais surtout ce qui marque notre début d'année, c'est une nouvelle
résolution. Refusant de nous encroûter dans le confort d'une aventure
désormais familière, cette année nous avons décidé de faire très
fort.
Aux grands problèmes, les grandes résolutions.
Nous avons décidé de corser notre voyage, et, plus ecolos que jamais,
nous nous apprêtons à passer dans quelques jours, deux frontières
dans un Toqcar en panne, transformé en caravane.
Et comme nous n'aimons pas faire les choses à moitié, nous avons
choisi deux frontières intéressantes : celles du Turkmenistan et de
l'Iran. Ces Etats connus pour leur grande ouverture vont adorer nous
voir arriver dans un véhicule qui ne roule pas.
A cela nous ajoutons la difficulté de respecter les délais imposés
par nos visas : 5 jours pr le Turkmenistan, un mois pour l'Iran.
Et nous devrons, en plus de trouver des tracteurs, des mécaniciens et
des douaniers compréhensifs, gérer le problème du chauffage, un poil
compliqué sans moteur.
Le déroulement des faits est donc le suivant : le 4 janvier nous nous
faisons tracter jusqu'à la frontière Turkmène. Dans notre malchance
nous avons pu au moins, grâce à notre mécanicien de choc, arriver
jusqu'à Khiva, et même jusqu'au parking de l'hôtel où nous avions
prévu de nous poser. La frontière n'est qu'à 60kms.
Au Turkmenistan nous nous donnons une ultime chance de refaire
démarrer la machine qui semble avoir des problèmes elctriques
(tronique?) dus peut-être au mauvais diesel ouzbek, à l'abus de
mauvaises routes, aux 18000kms que nos venons de parcourir. Quoi qu'il
en soit, d'une manière ou d'une autre, nous devrons ensuite traverser
le désert du Kara Korum, 400 kms, pour rejoindre Achgabat, et la
frontière iranienne avant le 8 janvier. Nous demanderons alors l'asile
mécanique aux Perses.
Une fois les douaniers iraniens charmés (Rachel et moi préparons
déjà notre danse des 2 voiles), nous nous poserons dans un coin et
appellerons notre assurance, qui nous couvre à partir de ce moment-là.
La Maif scellera alors notre destin et nous nous préparons à toutes
les éventualités même si nous espérons que sa résolution de nos
problèmes sera à la hauteur de la nôtre.
Et pour ceux qui pensent toujours que tout ceci est encore trop simple
pour des Toqués, je pense pouvoir achever de les convaincre que nous
nous préparons à vivre quelques semaines exceptionnelles en leur
rappelant que nous devrons régler cette situation un peu épineuse
SANS UNE GOUTTE D'ALCOOL.
En Iran la fête est plus folle !