tag:blogger.com,1999:blog-32388427054690655992024-02-20T20:45:47.643+01:00Les Toqués perdent le NordLe journal, toujours familial et anecdotique, de notre second grand voyage en famille et en camping-car, juillet 2011 - juillet 2012 : cap sur l'Asie centrale et le Moyen-Orient !Une famille de Toquéshttp://www.blogger.com/profile/11547410771064937436noreply@blogger.comBlogger93125tag:blogger.com,1999:blog-3238842705469065599.post-22866500777125701602012-07-15T14:55:00.002+02:002012-07-15T15:17:21.821+02:00Les Toqués de retour sur terre<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-8SM-oubKXDg/UAK75lgvgFI/AAAAAAAAP0U/RBUubTf-3Hs/s1600/Montages.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="256" src="http://1.bp.blogspot.com/-8SM-oubKXDg/UAK75lgvgFI/AAAAAAAAP0U/RBUubTf-3Hs/s320/Montages.jpg" width="320" /></a></div>
<br />
Vendredi 13 juillet 2012, un an quasi jour pour jour après avoir<br />
quitté la France, nous en avons franchi de nouveau la frontière, dans<br />
l'autre sens, nous jetant dans le flot des voitures et camping-cars<br />
qui en arpentent les routes. Ce week-end de grand départ est celui de<br />
notre grand retour.<br />
<br />
Nous ressentons ce sentiment étrange qui nous pousse à nous demander<br />
si toute cette histoire a bien été réelle, si nous n'avons pas<br />
rêvé ces 12 derniers mois.<br />
Il est impossible de résumer cette année et inutile puisque vous avez<br />
été si nombreux à nous suivre.<br />
Vous trouverez<a href="https://docs.google.com/spreadsheet/ccc?key=0ApiIujGG6xjudEdmUzNkcS1vWmt5Vmt4dmRDZ2JMUWc" target="_blank"> ici notre palmarès familial, réalisé par Ulysse</a>,<br />
schématique et très lacunaire (le palmarès pas le fils !) mais qui<br />
nous a permis, le temps de le coucher sur le papier, de revivre<br />
quelques épisodes de notre épopée. Et quelle épopée ! Vous verrez<br />
que si nous nous accordons dans les grandes lignes, chacun a ensuite<br />
ses souvenirs et sa propre expérience du voyage.<br />
Ce voyage aura sans aucun doute été plus fort que le premier.<br />
N'étant plus confrontés à la découverte de la vie de nomades et<br />
d'overlanders, nous avons pu savourer pleinement l'aventure.<br />
Il a été plus long, plus froid, plus chaud, nous sommes allés plus<br />
au Nord et plus à l'Est, plus haut et plus bas, avons eu plus de<br />
galères, plus de religion (trop), plus de surprises, il a été plus<br />
culturel aussi, plus varié, nous avons fait plus de rencontres.<br />
Évidemment nous l'avons fait avec plus d'enfants mais aussi avec des<br />
enfants plus grands.<br />
Nous avons plus de plaisir à rentrer mais aussi plus de réticences.<br />
Toutefois ce retour, par la mer avec nos compagnons-voyageurs, et par<br />
la terre ensuite, se fait plus en douceur aussi.<br />
Nous avons eu l'impression d'apprendre beaucoup et de ne pas nous<br />
couper du monde, sans doute parce que certaines des civilisations que<br />
nous avons découvertes, ont une histoire commune avec la nôtre. Je<br />
crois que nous revenons plus sages, plus lucides plus conscients que<br />
jamais des enjeux du monde et de ses faiblesses, plus conscients de<br />
notre ignorance et de nos faiblesses, mais toujours aussi Toqués, peut-<br />
être un peu plus.<br />
<br />
Alors avant de conclure ce blog, de replonger dans la vie sédentaire<br />
et de relever de nouveau le défi du quotidien, nous voudrions adresser<br />
quelques remerciements.<br />
D'abord un grand merci à Ulysse, Rachel, Gaspard et Léon nos 4<br />
moussaillons. Leur enthousiasme n'a pas faibli une seconde durant ces<br />
douze mois. Dans les moments difficiles, leur optimisme et leur bonne<br />
humeur nous ont portés. Ils se sont intéressés à tout, n'ont craint<br />
ni le chaud ni le froid, ni les épices d'Arabie ni le gras de Mouton<br />
de Mongolie, ni les heures d'attente ni les changements de programme,<br />
ni le chant des muezzins ni la musique ouzbeque, ni le tchador ni la<br />
kippa. Ils ont supporté l'impatience de leur professeur et les coups<br />
de gueule de leur chauffeur. Ils ont travaillé comme des champions,<br />
autonomes et rapides ils ont bouclé leur programme et joué les<br />
prolongations (presque) sans rechigner. Ils ont beaucoup appris et<br />
énormément donné. Nous avons fait ces voyages pour eux et avec eux<br />
mais je crois surtout grâce à eux.<br />
Merci aussi à nos familles dont nous louons le soutien logistique,<br />
informatique, administratif, moral, matériel et dont nous avons<br />
parfois mis les nerfs à rude épreuve. Pour vous consoler dites-vous<br />
qu'il y a de fortes chances pour que nos enfants nous jouent quelques<br />
tours de ce genre un jour...<br />
Merci à tous ceux que nous avons rencontrés durant cette année.<br />
Voyageurs au long cours ou à court terme, hôtes d'un jour ou de bien<br />
plus, merci à tous ceux qui ont partagé un bout de route, de pain, de<br />
joie ou de galère avec nous. Plus que jamais ce sont les rencontres<br />
qui nous ont marqués, parce qu'elles ont parfois été décisives et<br />
toujours enrichissantes.<br />
Merci Marc, Augusta, Philipp, Elios, Hamu, Alexei, Corinne, Julien,<br />
Victoire, Mathis, Mission Possible, Seb, Elo, Tatiana, Jo, Sofia,<br />
Claudio, Camille, Alexandre, Alexandra, Andrei, Lila, Aurelient,<br />
Emmanuelle, Caroline, Serge, Adele, Eugenie, Gustave, Josephine,<br />
Caroline, Philippe et les enfants, Annabelle, Julie, Quentin, Maxime,<br />
David, Lila, Andrei, Nastia, Anja, Elena, Ania, Sofia, Tatiana,<br />
Mickael, Alex, Anja, Cristina, sœur Rosarius, sœur Maria-Stella,<br />
Marc, Tania, Aidan, Daria, Gerault, Stefen, Maryse, Georges, Kripa,<br />
Ilingo, Ichan, Jean-François, Sarvar, la famille de l'Hôtel de Khiva,<br />
l'équipe du parking d'Ashgabat, Mohamad, Roxana, Hashem, Sam, Bernd,<br />
Barbel, Peter, Sabine, Amer, Sahid, Bernard, Pitoy, Pascal, Nathalie,<br />
Jacques, Odile, Dominique, Juliette, Anne-Laure, Sebastien et leurs<br />
enfants, Alex, Delphine, Ninon, Felix, Louise, Julien, Dona, Maia,<br />
Ella, Eva, Peter, Patrick, Marine, Victoria, Roxane, Cassandre,<br />
Laurent, Marie, Louis, Mathilde, Gabrielle, Fanny, Nicolas, Aram,<br />
Melinee, Daniel, Karine, Gad, Eli, Dove, Jonathan, Yaël, Ilan, Samuel,<br />
Aviva, Pascale, Vincent, Ilse, Klass, Jors, Lena, Tobias... Et tous<br />
les autres. Nous espérons que nos routes se recroiseront.<br />
<br />
Merci à vous, hypocrites ou affichés lecteurs, nos semblables nos<br />
frères. Merci de nous avoir obligés à coucher sur la toile nos<br />
impressions et souvenirs. Merci de nous avoir soutenus, encouragés,<br />
aidés. Merci à tous ceux que nous ne connaissons pas et qui nous<br />
laissent parfois de petits mots ou nous envoient des mails. Merci<br />
également à tous les discrets silencieux ou anonymes.<br />
<br />
Et surtout un grand merci à tous ceux de nos amis et de nos familles<br />
qui nous ont écrit, plus ou moins régulièrement, à ceux qui nous<br />
ont ravitaillés en photos, en potins, en livres, en cadeaux, merci à<br />
vous tous grâce à qui nous avons envie de rentrer pour le simple<br />
(mais immense) plaisir de vous retrouver.<br />
<br />
Ulysse adore cette citation : "Patria est ubicumque est bene" : la<br />
patrie c'est partout où on est bien. Je n'en ferai pas ma devise.<br />
Nous avons été bien, très bien même, dans de nombreux endroits,<br />
mais ce que nous retenons de ces voyages c'est surtout que notre<br />
patrie c'est l'Europe et la France en particulier, parce que c'est<br />
chez nous que nous sommes vraiment bien.<br />
Nous adorons l'aventure, nous adorons voyager, sortir de nos<br />
habitudes, découvrir celles des autres, essayer de comprendre le monde<br />
en allant nous y frotter, nous y piquer un peu aussi.<br />
Nous sommes conscients de l'imperfection de la France, de ses défauts<br />
de ses problèmes et du chemin à parcourir pour avancer dans le bon<br />
sens, mais nous n'avons pas envie de vivre ailleurs.<br />
Nous sommes heureux d'élever nos enfants dans un pays laïc. Nous<br />
sommes fatigués et excédés par ces états religieux dans lesquels la<br />
religion régit la vie et les esprits. Je le dis d'autant plus<br />
facilement que je suis moi-même assez grenouille de bénitier à mes<br />
heures. Pour autant je demeure plus attachée à la laïcité que<br />
jamais.<br />
Nous sommes heureux d'élever nos enfants dans un pays où notre fille<br />
a les mêmes droits que ses frères, où les femmes peuvent travailler<br />
et avoir des enfants ou ne pas en avoir ou ne pas travailler. Un pays<br />
où nos enfants peuvent aller à l'école, faire des études, se marier<br />
avec qui ils le souhaitent, quels que soit l'origine, la famille, la<br />
religion ou le sexe de l'élu, ou ne pas se marier, et surtout mener la<br />
vie qu'ils souhaitent sans se cacher ou risquer pour cette vie.<br />
Nous sommes heureux de vivre dans un pays en paix, où les armes sont<br />
interdites, et aussi de nous sentir si proches de tous nos voisins.<br />
Heureux d'avoir le droit de prendre notre camping-car, de tracer la<br />
route, et de franchir toutes les frontières du monde.<br />
<br />
Alors encore une fois préparez-vous à tout nous raconter, à nous<br />
présenter les bébés et les nouveautés, et à nous donner des coups<br />
de pied aux fesses dans les moments de blues.<br />
<br />
Tremble Hexagone car plein d'usage et déraison, les Toqués rentrent<br />
de nouveau à la maison, vivre entre leurs parents le reste de leur<br />
âge (ou presque...) !</div>Une famille de Toquéshttp://www.blogger.com/profile/11547410771064937436noreply@blogger.com18tag:blogger.com,1999:blog-3238842705469065599.post-39161232681493714662012-07-13T18:03:00.003+02:002012-07-13T18:10:11.175+02:00Fin du journal de Bord des Toqués en Mediterranée<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-7Rs0RIkrNjE/UABGt2Bx_jI/AAAAAAAAPwo/eI8afss1iSw/s1600/1-DSC_0044.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="214" src="http://3.bp.blogspot.com/-7Rs0RIkrNjE/UABGt2Bx_jI/AAAAAAAAPwo/eI8afss1iSw/s320/1-DSC_0044.JPG" width="320" /></a></div>
<br />
<h4 style="text-align: left;">
<b>lundi 9 juillet, J4</b></h4>
Gemlik, Turquie<br />
Grand soleil, chaleur<br />
Capitaine invisible<br />
<br />
7h55 : au petit déjeuner nous apprenons que nos laisser-passer sont<br />
prêts, nous pouvons descendre jusqu'à 15 h !<br />
9h30 : nous quittons le navire. 3 taxis nous attendent.10h00 : arrivés en ville, notre instinct nous conduit... en bord demer. Longue promenade, les enfants courent, se baignent dans un coindu port.<br />
12h00 : nos estomacs réglés comme des horloges crient famine. Énorme averse, la première depuis très longtemps pour nous tous. Gaspardrâle et pleure "Je n'aime pas la pluie !" Étonnée je lui demande ce qui lui arrive : "Il pleut ça m'énerve, je n'aime pas la pluie. Et<br />
<div id=":xu">
puis à Biarritz il va pleuvoir beaucoup plus, je ne veux pas<br />
rentrer !!!". Ce n'est pas tout à fait gagné pour notre globe-<br />
trotteur...<br />
13h30 : nous terminons notre déjeuner, les turcs sont toujours aussi<br />
sympa.<br />
Nous partons chercher des wifis, quelques victuailles de première<br />
nécessité (bonbons, bières, pipas), des balles pour le Baby-foot<br />
(obsession des enfants depuis le matin)<br />
14h30 : nos "taksi" sont là, retour au port. Retour à bord pour la<br />
plus grande joie de Gaspard qui ne veut pas rentrer mais adore cette<br />
traversée.<br />
Les ponts de notre bateau se sont remplis de voitures neuves. Léon ne<br />
cesse de s'interroger à ce propos.<br />
15h06 : siestes, observation des alentours, tri des photos, journaux<br />
de bord, posts pour les blogs...<br />
17h16 : je réveille Léon, le dîner approche. Les enfants jouent dans<br />
le "saloon" (notre petite communauté commence à avoir sa langue<br />
propre, anglo-germano-franco-<wbr></wbr>néerlandais)<br />
18h00 : pâtes au gorgonzola + tomates-mozarella + poisson-aubergines+<br />
fruits.<br />
18h47 : les enfants jouent calmement dans le saloon, zi calmement que<br />
Rachel s'ouvre sous le menton...<br />
18h50 : le capitaine en second et un autre officier viennent la<br />
soigner dans l'infirmerie. Elle est courageuse et rigole malgré tout<br />
parce que le "commandante-dottore" nous offre un spectacle digne de la<br />
commedia dell'Arte. Mol aventurière est soignée à la sauce marine.<br />
Le capitaine vient ajouter son grain de parmesan. Pas triste.<br />
L'incident est aussi consigné dans le<br />
Livre de bord alors on est fiers !<br />
19h25 : nous avons trouvé une balle correcte pour le<br />
Baby-foot : après avoir testé les balles de ping-pong et les balles<br />
rebondissantes il semblerait que la mieux soit le cochonner d'un jeu<br />
de pétanque. Ouf, le grand tournoi peut commencer. Nos équipes ont<br />
des noms, des cris de guerre, des tenues, c'est du sérieux.<br />
Le capitaine qui est devenu notre meilleur ami nous annonce que demain<br />
nous pourrons aller voir le moteur. J'en suis folle de joie vous vous<br />
en doutez. Enfin on pense avoir compris ça parce que nos officiers<br />
italiens ont un anglais assez incompréhensible.<br />
20h30 : A notre tour de montrer une sélection de photos de notre<br />
voyage aux copains. C'est drôle de voir en une heure toute cette<br />
année défiler. Que de bons moments, que d'aventure...<br />
21h42 : nous sommes tous épuisés après cette journée de folie.<br />
Certains décident de tenter de se lever la nuit pour voir le passage<br />
dans le canal de Corinthe... Affaire à suivre.<br />
<br />
Xtophe et Vincent ont passé une partie de la nuit sur le pont,<br />
n'arrivant pas à dormir, ils ont suivi la progression de notre bateau<br />
sur l'Ipad.<br />
De mon côté, après avoir terminé un nouveau roman, j'ai été<br />
réveillée par des mouvements du bateau et ai commencé à me faire<br />
des plans d'evacuation du navire. Je suis au point.<br />
<br />
<h4 style="text-align: left;">
<b>Mardi 10 juillet, J5</b></h4>
Eaux territoriales grecques.<br />
Nous sommes de retour en Europe.<br />
Grand soleil, petit brouillard. Mal de mer pour Xtophe.<br />
Très bonne humeur du capitaine ce qui rend les choses compliquées :<br />
il nous parle beaucoup et nous ne comprenons rien à son anglais.<br />
<br />
8h00 : petit dej, très bons biscuits.<br />
9h15 : Ecole. On fait durer le plaisir. Rachel termine son cahier de<br />
devoirs de vacances, Ulysse termine son 2nd livre de latin et fait des<br />
maths sur l'ordi, Gaspard doit terminer son fichier de maths et fait<br />
un cahier de vacances.<br />
10h15 : recréation, le tournoi de Baby-foot se poursuit. Nous<br />
remarquons que l'eau est désormais d'un très beau bleu-marine.<br />
11h00 - 11h20 : fin de l'école pour Gasparov.<br />
12h00 : spaghettis aux courgettes + saumon + poivrons farcis + fruits.<br />
Tv + officiers en forme = brouhaha terrible au mess.<br />
13h : manches du tournoi de Baby-foot<br />
13h30 : voyage au centre du bateau pr quelques uns d'entre nous<br />
(adultes), visite des moteurs, machineries et autres, impressionnant !<br />
14h00 : sieste, Narnia (en anglais, ce séjour sur le bateau est un<br />
vrai séjour linguistique pour les enfants), lecture sur le pont<br />
16h30 : activités très diverses telles que... Lecture, Baby-foot,<br />
informatique, tri et sauvegarde de photos, montages de films etc.<br />
17h08 : le capitaine en second nous explique que nous pouvons<br />
descendre à Ravenna, car notre bateau a pris du retard et nous ne<br />
serons pas à Montfalcone avant le 16 juillet. Ça ne change rien<br />
niveau distance pour nous, adjugé, nous arriverons a priori le 12 au<br />
soir ou 13 au matin.<br />
Gaspard pleure : il voulait rester plus longtemps à bord.<br />
18h00 : à table ! Pâtes à la sauce tomate + salade de pommes de<br />
terre et thon + bœuf-salade + fruits.<br />
18h37 : au micro le capitaine annonce quelquechose en anglais. Les<br />
officiers présents nous traduisent : nous changeons d'heure ! Nous<br />
voici à l'heure européenne.<br />
Donc 18h30 : les plus serieux d'entre nous jouent déjà au Baby-foot,<br />
les autres filent, le capitaine arrive !<br />
19h30 : projection de photos de nos amis hollandais<br />
21h00 : les enfants vont se coucher<br />
22h00 : certains d'entre nous les suivent, les autres vont admirer les<br />
étoiles sur le pont.<br />
<br />
<h4 style="text-align: left;">
<b>Mercredi 11 juillet, J6</b></h4>
Soleil, chaleur, mer calme.<br />
Humeur du capitaine : exécrable.<br />
Xtophe a toujours le mal de mer.<br />
Nous sommes dans la botte de l'Italie.<br />
<br />
8h00 : petit dej, bien agréable de gagner une heure de sommeil , Leon<br />
et moi en profitons jusqu'au bout. Dès que les quelques officiers qui<br />
dejeneunent en même temps que nous quittent la pièce, nous éteignons<br />
la tv. Mais nous apprécions toujours autant la dame-météo en<br />
uniforme et les jeux débiles avec potiches à moitié nues.<br />
9h00 : Ecole. Ulysse rentre les résultats de notre palmarès du voyage<br />
dans l'ordi, sous forme de tableau excell (je vous jure, il est<br />
bizarre !). Rachel a terminé son cahier de devoirs de vacances.<br />
Gaspard attaque les dernières pages de son fichier de maths.<br />
10h00-10h45 : recréation... Ça sent la fin de l'année ! Léon<br />
s'interroge toujours :"Pourquoi voitures partout sur notre bateau ?".<br />
11h00 : fin de l'école pr les Toqués. Gaspard m'avoue qu'il est quand<br />
même heurux de rentrer, ouf.<br />
12h00 : pâtes à la viande + poisson + bœuf à la sauce tomate et<br />
pommes-de-terres- hariots vers + fruit. (le tout toujours arrosé d'une<br />
boisson gazeuse au choix ou d'une mini bouteille de vin blanc) + café<br />
toujours italien, toujours très bon.<br />
13h30 : sieste, lecture (5eme roman de la traversée pr moi), jeux pr<br />
les enfants.<br />
16h00 : réveil des troupes, les copains hollandais ont un a priori<br />
contre Harry Potter, nos enfants se font un devoir de les convertir<br />
(par le bais des films d'abord). On ne rigole pas avec ça.<br />
16h06 : je tiens le journal de bord sur le pont, terres en vue, les<br />
bateaux se multiplient et l'équipage sort les téléphones portables,<br />
on approche...<br />
16h20 : tous sur le pont : des dauphins jouent avec le bateau !<br />
18h00 : soupe de légumes et pâtes + pizza + steak grillé-concombres<br />
+ fruits<br />
19h15 : le capitaine vient offrir des puzzles aux enfants et nous<br />
demande ce que nous faisons là, il a du mal à comprendre nos<br />
histoires de voyage !<br />
19h30 : Baby-foot, coucher de soleil<br />
20h30 : film de Lena et Tobias, superbe !<br />
21h00 : les enfants vont se coucher<br />
22h00 : les grands aussi<br />
<br />
Encore une excellente nuit pour Therese, encore une mauvaise pour<br />
Xtophe. On a le pied marin ou on ne l'a pas. Etonnament c'est moi qui<br />
redoutais cette traversée car j'ai peur de la mer et n'aime pas le<br />
bateau en plus d'avoir l'estomac fragile.<br />
Et finalement je n'ai pas eu peur et n'ai surtout pas du tout été<br />
malade contrairement à mon pauvre vieil époux fragile... Seul<br />
symptôme etrange me concernant : j'ai bu des litres d'eau et suis sans<br />
cesse assoiffée. Mais je me demande si ce n'est pas surtout dû à la<br />
qualité de nos repas...<br />
<br />
<h4 style="text-align: left;">
<b>Jeudi 12 juillet J7</b></h4>
Remontée des cotes italiennes<br />
Beau et chaud<br />
Capitaine de bonne humeur<br />
<br />
8h00 : petit dej écourté par une alarme tonitruante que personne ne<br />
semble pouvoir éteindre.<br />
8h45 : dernier jour d'école ! Rachel s'occupe de Léon, lui dispensant<br />
des cours de danse dans les couloirs (munis de barres c'était trop<br />
tentant), Ulysse termine son tableau Excell et Gaspard boucle son<br />
fichier de maths. Ouffffff<br />
10h00 : recréation<br />
11h : Grandes vacances !<br />
12h00 : melon-jambon d'Aoste + lasagnes + bœuf à la sauce tomate et<br />
tomates en salade (trop plein de tomates ?)<br />
13h00 : alors que nous sommes au café et imaginons notre soirée de<br />
gala qui se tiendra dans le grand salon à 20h, le Second vient nous<br />
apporter un message : nous devons débarquer ce soir, juste après le<br />
dîner car le bateau repartira durant la nuit...<br />
Nous regrettons cette precipitation qui va nous priver de notre<br />
dernière soirée officielle de voyage tous ensemble à bord... Un peu<br />
tristes nous partons ranger un peu nos affaires et nous organiser.<br />
Gaspard a les larmes aux yeux.<br />
13h30 : nous faisons une première virée aux véhicules pour éviter<br />
la cohue ce soir.<br />
14h15 : nous allons visiter le pont (poste de commandement), les<br />
enfants sont séduits ! Ils ont même le droit de conduire un peu ce<br />
qui nous fait tanguer...<br />
15h00 : dernières siestes, DVD, lecture sur le pont.<br />
Nous passons entre des plateformes pétrolières et d'autres navires.<br />
Nos allemands amoureux d'Afrique font le plein de soleil, les enfants<br />
sont un peu chose... Et nous tous aussi en fait !<br />
17h00 : douches, ultimes rangements.<br />
Le bateau entre doucement dans le canal, vers le port.<br />
18h00 : spaghettis à l'ail + poulet-frites + fromage + pâtisseries<br />
On fait une ovation au chef et à nos serveur et stewart qui ont<br />
vraiment été adorables.<br />
Ils prennent des photos avec les enfants.<br />
Nous prenons quelques dernières photos de groupe, puis andiamo, on<br />
nous attend en bas !<br />
19h00L'équipage nous aide à porter nos affaires, tout le monde nous<br />
fait de grands adieux. En quelques minutes nous sommes tous hors du<br />
bateau, nous attendons notre agent. Le temps de remettre sur le toit<br />
vélo et roues de secours, de vider quelques sacs plastiques et nous<br />
partons pour nos dernières formalités douanières. L'équipage nous<br />
fait de grands signes depuis le pont.<br />
Finalement les douaniers n'ont pas l'air passionnés par notre cas et<br />
nous ne sortons même pas un passeport, nous voilà à terre et en<br />
Europe !<br />
20h07 : nous nous garons tout simplement sur le parking poids-lourds<br />
devant le poste de douane. Nos amis allemands partent, à la recherche<br />
d'un hôtel.<br />
20h43 : nous buvons les quelques bières qui trainaient dans nos<br />
camions tandis que les enfants jouent. Il fait très bon.<br />
22h30 : tous crevés, sous le coup de l'émotion sans doute, nous<br />
allons nous coucher.<br />
Demain nos hollandais remontent vers la Belgique, et nous passons à<br />
Grenoble embrasser les Henormes, rencontrés à Oman, et leur rapporter<br />
la tonne de livres que Louise a envoyé aux enfants en israël.<br />
<br />
Xtophe va mieux depuis que nous avons posé le pied sur la terre ferme.<br />
Moi je dors beaucoup moins bien sans le bercement de la mer (psy de<br />
comptoir s'abstenir).<br />
Gaspard finalement accepte de rentrer à Biarritz et il est heureux<br />
depuis qu'il a découvert qu'il peut désormais tout lire et tout<br />
comprendre, il ne s'arrête plus et s'extasie de ses nouveau super<br />
pouvoirs.<br />
Ulysse est très impatient d'être à la maison.<br />
Léon est un peu grognon et se demande ce qui l'attend.<br />
Rachel est partagée mais la visite aux Henormes de Grenoble la<br />
réjouit et nous sommes tous excités et un peu étonnés aussi, il va<br />
nous falloir un peu de temps pour nous réadapter à ce qui ne nous est<br />
plus si familier. Nous sommes saoûlés par toutes les informations qui<br />
nous arrivent, tout comprendre autour de soi est épuisant !<br />
<br />
En tous cas cette traversée aura constitué une parfaite transition,<br />
en plus de nous avoir permis de passer d'excellents moments avec les<br />
autres voyageurs avec lesquels nous avons formé une belle équipe, et<br />
d'avoir pris facilement 3 kilos qui feront plaisir à nos mamans... que<br />
nous allons bientôt embrasser !<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br /></div>
</div>Une famille de Toquéshttp://www.blogger.com/profile/11547410771064937436noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-3238842705469065599.post-88689668092427762782012-07-09T13:58:00.001+02:002012-07-09T13:58:29.163+02:00L'odyssée des Toqués en Méditerranée<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-cKlK7njZUwY/T_rF_8D0C_I/AAAAAAAAPpo/W9KRRW1ZNTA/s1600/photo.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="240" src="http://1.bp.blogspot.com/-cKlK7njZUwY/T_rF_8D0C_I/AAAAAAAAPpo/W9KRRW1ZNTA/s320/photo.jpg" width="320" /></a></div>
<br />
<br />
<h3 class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt; text-align: left;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">Jeudi 5 juillet
J1<o:p></o:p></span></h3>
<br />
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><strong>7h00</strong> : tout le
monde est réveillé, la nuit a été très mauvaise sur </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">le parking devant
le port, entre les trains et l'excitation générale.<o:p></o:p></span></span></div>
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">Notre bateau, le
Spes-Palermo de chez Grimaldi est là sous nos </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">fenêtres. Nous
bouclons nos sacs (en plastique, tres chic : nous </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">n'avons pas de
bagages), changeons nos derniers chekels, rentrons vélo </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">et roues qui
étaient sur le toit, calons bien le contenu de notre </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">Toqcar.<o:p></o:p></span></span><br />
<br />
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><strong>8h30</strong> : nous
réglons les derniers détails à l'agence Allalouf.<o:p></o:p></span></span><br />
<br />
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><strong>8h50</strong> : c'est
parti, nous suivons notre agent(e) qui nous assiste </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">totalement dans
toutes les </span></span><br />
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">démarches, ce qui les simplifie largement.</span></span><br />
<br />
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><strong>10h02</strong> : nous nous
garons devant notre bateau, énorme. "Welcome on </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">board !"
l'équipage est occupé à faire descendre des voitures </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">neuves, des
containers, mais les marins nous voient arriver avec amusement.</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><strong>10h26</strong> : nous
découvrons nos cabines qui nous paraissent luxueuses,</span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">équipées d'un
coin salon, d'un frigo, d'une TV et d'une salle de bain</span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">très confortable.</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><strong>11h04</strong> : les
autres passagers viennent nous accueillir et nous sommes</span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">fous de joie : un
couple d'allemands termine la remontée d'Afrique en</span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">un an et en Land
Rover et une famille néerlandaise rentre après 14 </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">mois sur les
routes d'Amerique du Nord et d'Afrique ; ils ont 2 fils de </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">13 et 8 ans !</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><strong>12h00</strong> : le
déjeuner est servi au mess des officiers. Nous nous jetons </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">sur l'assiette de
charcuterie et de crudités... qui est suivie d'un </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">gratin de pâtes
PUIS de viande et légumes. Nous n'allons pas mourir </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">de faim.</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><strong>14h00</strong> : les uns
tentent une première sieste tandis que les autres </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">rejoignent les
marins et passagers qui surfent sur le pont, captant les </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">wifis du port.</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><strong>15h08</strong> : nous
devons tous descendre pour terminer les formalités </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">douanières avec
l'immigration. Petit moment de stress lorsque les mini </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">douanières à
crinière, lunettes noires et air méprisant-blasé (qui </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">doit leur sembler
important pour assoir leur autorité) découvrent </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">tous nos visas,
nous demandent pourquoi nous sommes allés dans tous </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">ces pays, et évidemment
surtout "Pourquoi l'Iran ???!!!!???". Je ne </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">sais quelle image
de l'Iran on met dans l'esprit des jeunes israéliens </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">mais impossible
pour eux d'imaginer qu'on puisse aller visiter l'Iran, </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">pour le plaisir.
Et nous évitons de dire à ces bébés galonnés mais </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">à l'esprit pas
encore vraiment formé, que nous y sommes allés deux </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">fois, et que
c'est sans doute notre pays préféré. Elles ont quand </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">même passé un
coup de fil pour vérifier que notre histoire était </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">plausible.</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><strong>15h28</strong> : nos
passeports sont tamponnés, nous avons le droit de quitter </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">Israël.</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><strong>16h12</strong> : essayage
des gilets de sauvetage, consignes de sécurité, </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">très rassurant...</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><strong>17h17</strong> : le navire
quitte le port, nous continuons à nous raconter nos v</span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">oyages, à
échanger des anecdotes.</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><strong>18h00</strong> : mieux
qu'à la maison de retraite : c'est l'heure du dîner </span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">Léger évidemment
: soupe de raviolis, poulet frites, fromage, glaces.</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><strong>19h25</strong> : un des
officiers nous rappelle que le capitaine va arriver, </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">nous
déguerpissons ! L'équipage philippin est adorable. Les officiers </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">italiens sont
globalement... polis. Le capitaine est capricieux. Il </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">nous salue à
peine et si nous avons le malheur de traverser le mess </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">durant son dîner,
il pique une crise ! Merveilleux... Nous imaginons </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">de quelle manière
il traite son équipage...</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><strong>19h29 </strong>: peu
importe l'humeur du capitaine, la croisière s'amuse et se </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">retrouve sur le
pont, et même à la proue du navire. Coucher de soleil </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">en pleine mer
tandis que les plus jeunes regardent des dessins animés </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">ou jouent dans
leurs cabines.</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><strong>21h00 </strong>: chacun
regagne ses pénates. Première nuit à bord, très a</span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">gréable entre le
bercement et le ron-ron du moteur. Un peu l'impression </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">d'être à la
maternité dans mon petit lit avec mon Léon qui ronfle </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">dans le lit du
dessous, les bruits de l'équipage dans le couloir. En </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">mer c'est la mère
qui perd le Nord...</span></span></div>
<br />
<br />
<h3 class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt; text-align: left;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">Vendredi 6
juillet, J2</span></h3>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<em><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">Grand soleil, mer
calme, capitaine de bonne humeur, mal de mer pour </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">Xtophe.</span></span></em></div>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><strong>7h53</strong> : les Toqués
sont à la table du petit déjeuner. Jambon et pain </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">à l'huile.</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><strong>8h45 </strong>: nous
refaisons toujours le monde mais les enfants passent avec </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">leurs affaires de
classe pour s'installer au salon...</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><strong>8h50 </strong>: Ecole
internationale marine dans le salon des passagers.</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><strong>10h</strong> : recréation
sur le pont, Baby-foot</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><strong>11h30</strong> : le
dernier Toqué termine son travail</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><strong>12h00</strong> :
tortellinis à l'oeuf et aux lardons + calamars en sauce aux </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">pommes de terre +
steak au fromage et courgettes + fruits</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><strong>13h30</strong> : sieste
pour les uns, jeux pour les autres, lecture à la proue </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">du bateau pour
les derniers. Premiers dauphins en vue mais pas de terre.</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><strong>16h30</strong> : Baby-foot
sur le pont. Promenade en poussette pour Léon, par </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">mesure de
sécurité (les enfants n'ont pas le droit de sortir seuls, </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">même les grands,
c'est un cargo, la rambarde est minuscule)</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><strong>17h03</strong> : Léon
termine son goûter, Gaspard se réveille de la sieste.</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><strong>17h30 </strong>: ah tiens,
il est temps de se préparer pour le dîner. Les mecs </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">regardent le tour
de France sur une chaine italienne.</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><strong>18 h 00</strong> : soupe
de coquillettes + tomates-mozarella + bœuf bouilli </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">sauce aux
herbes-concombres + fruits (ils sont fous ces romains !)<o:p></o:p></span></span></div>
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><strong>19h27</strong> : heure du
capitaine, nous filons sur le pont. Coucher de soleil.</span></span><br />
<br />
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><strong>20h37</strong> : grand
salon : les Kremer nous racontent le début de leur </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">voyage en photos.</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><strong>21h48</strong> : tous au
lit, une rude journée nous attend demain !</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><em>Nuit un peu
fraîche.</em></span></span></div>
<br />
<br />
<h3 class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt; text-align: left;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">Samedi 7 juillet, J3</span></h3>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<em><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">Grand soleil, un
peu frais, terre en vue (îles grecques), humeur du </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">capitaine
incertaine.</span></span></em></div>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><strong>7h49 </strong>:
heureusement Ulysse est venu nous réveiller ou Léon et moi </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">aurions manqué le
petit dej.</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><strong>8h00</strong> : café au
lait, pain à l'oignon, saucisson.</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><strong>8h47</strong> : Ecole
internationale dans le grand salon. Xtophe et Léon font </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">la lessive
(lave-linge et sèche-linge à disposition !)</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><strong>10h00</strong> : recréation
sur le pont, il fait frais ! Rachel a fini son </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">travail, Ulysse
refait son power-point.</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><strong>10h40</strong> : Gaspard
termine l'école.</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><strong>10h45</strong> :
Baby-foot, promenades sur le pont, il fait frais !</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><strong>12h00</strong> : risotto,
poisson, steak haché-salade, fruits</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><strong>13h30</strong> : sieste,
jeux vidéo, lecture au soleil, îles et bateaux se m</span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">ultiplient.</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><strong>16h30</strong> :
Baby-foot, observation des îles grecques, mouettes et bateaux, </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">tentative de
réparation du sèche-linge.</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">Étonnés nous
remarquons que nous avons hissé le pavillon turc.</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><strong>18h00</strong> :
spaghettis, pizza, steak grillé, fruits.</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><strong>19h27</strong> : les
enfants regardent Narnia (en anglais), les parents </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">regardent le
soleil se coucher (en anglais). Nous croisons un bateau </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">de croisière.<o:p></o:p></span></span></div>
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><strong>20h30 </strong>: nous
regardons des films du voyage des Kremer.<o:p></o:p></span></span><br />
<br />
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><strong>21h45</strong> : Léon
tombe de sommeil, nous allons nous coucher. Nuit fraiche.</span></span><br />
<br />
<br />
<br />
<h3 class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt; text-align: left;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">Dimanche 8
juillet, J4, côtes turques, mer de Marmara</span></h3>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><em>Soleil mais
brouillard. Chaleur.</em></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><strong>8h00 </strong>: petit dej,
avec du jambon à taches blanches et pistaches </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">incrustées (?!)</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><strong>9h00 </strong>: Ecole
internationale maritime. Xtophe fait de la maintenance </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">informatique.
Léon râle.<o:p></o:p></span></span></div>
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">Ulysse trouve
cette routine étonnante, pour la première fois depuis </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">un an nous savons
exactement à quelle heure et où nous allons manger, </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">travailler, nous
promener, dormir, c'est certes rassurant mais il se </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">demande si ça va
être supportable à la longue...</span></span><br />
<br />
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><strong>10h00 </strong>:
récréation sur le pont. Baby-foot. Il fait chaud et lourd. Le </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">bateau est arrêté
dans l'attente de l'autorisation d'entrer au port.</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><strong>10h30 </strong>: fin de la
récréation</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><strong>11h00</strong> : fin de l'école
pour le dernier Toqué.</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><strong>12h00</strong> : assiette
de charcuteries + sortes de gros raviolis fourrés aux </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">épinards (dont
j'ai oublié le nom, très bons) + steak et chou-fleur </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">+ fruits.</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><strong>13h30</strong> : nous
observons les manœuvres nous permettant d'accoster pour </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">quelques heures
au port de ?</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">Gaspard est prêt
à éclater en sanglot, il croit que nous sommes déjà </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">en Italie alors
que nous lui avions annoncé que la traversée durerait </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">9 jours. Il ne
veut pas rentrer.</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">Nous devons faire
sortir nos véhicules du bateau, Vincent, Klass et </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">Ulysse en
profitent pour aller pêcher.</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">Sieste pour Léon
et Gaspard qui se remet de ses émotions, DS pour </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">Rachel et
Georges, lecture pour TT. </span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">Des voitures
montent sur le bateau, bruit impressionnant.</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><strong>16h30 </strong>: réveil,
Baby-foot, Observation des alentours.<o:p></o:p></span></span></div>
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">Ulysse organise
un grand championnat de Baby-foot, tirage au sort des </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">équipes, il fait
un tableau Excel (non ce n'est pas mon fils !)</span></span><br />
<br />
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><strong>18h00</strong> : soupe de
légumes et pâtes + escalopes pommes frites + fromage </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">+ gâteau au
chocolat.</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><strong>19h06 </strong>: le
capitaine est en avance !</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><strong>19h28 </strong>: coucher
de soleil, on est toujours au port.</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><strong>19h45 </strong>: La balle
du Baby-foot est tombée par-dessus bord, c'était la </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">dernière...</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><strong>20h20</strong> :
projection des photos de nos allemands, magnifiques. Gaspard </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">veut aller en
Afrique immédiatement.<o:p></o:p></span></span></div>
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><strong>22h03</strong> : au lit !</span></span><br />
<br />
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><em>Manœuvres durant
la nuit, fraîche, nous accostons au port de Gemlik.<o:p></o:p></em></span></span><br />
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><o:p><span style="font-family: Calibri;"> </span></o:p></span><br />
<br />
<h3 class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt; text-align: left;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;">lundi 9 juillet,
J5,</span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"> Gemlik, Turquie<o:p></o:p></span></h3>
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><em>Grand soleil,
chaleur<o:p></o:p></em></span></span><br />
<br />
<div class="MsoNormal" style="margin: 0in 0in 10pt;">
<span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;"><strong>7h55</strong> : au petit
déjeuner nous apprenons que nos laisser-passer sont </span></span><span lang="FR" style="mso-ansi-language: FR;"><span style="font-family: Calibri;">prêts, nous
pouvons descendre jusqu'à 15 h !<o:p></o:p></span></span></div>
</div>Une famille de Toquéshttp://www.blogger.com/profile/11547410771064937436noreply@blogger.com10tag:blogger.com,1999:blog-3238842705469065599.post-55826417681321688592012-07-05T10:06:00.000+02:002012-07-05T10:06:21.269+02:00Les Toqués à l'abordage du Spes-Palermo<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<span class="Apple-style-span" style="border-collapse: collapse; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px;"></span><br />
<div class="HOEnZb adM">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-IHBw0SGkDMs/T_VK9mvFljI/AAAAAAAAPpc/6_-gKlL92Q8/s1600/photo-1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://2.bp.blogspot.com/-IHBw0SGkDMs/T_VK9mvFljI/AAAAAAAAPpc/6_-gKlL92Q8/s320/photo-1.jpg" width="240" /></a></div>
<div class="im">
<br /></div>
<div class="im">
Il est là, nous sommes prêts, sauf Gaspard qui finalement ne veut<br />plus rentrer.<br />Mais nous avons toute la traversée pour le convaincre.<br /><br />C'est parti pour une nouvelle odyssée !</div>
</div>
Vous pouvez achever vos tapisseries, nous trouverons notre route.<br /></div>Une famille de Toquéshttp://www.blogger.com/profile/11547410771064937436noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-3238842705469065599.post-58191080811423848352012-07-03T15:24:00.001+02:002012-07-03T15:24:21.430+02:00J-1 avant le Batoqcar<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-uEvhNjtF1ok/T_LyawfZcdI/AAAAAAAAPpQ/3NX-kmcrkh4/s1600/photo.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://1.bp.blogspot.com/-uEvhNjtF1ok/T_LyawfZcdI/AAAAAAAAPpQ/3NX-kmcrkh4/s320/photo.jpg" width="240" /></a></div>
Drôle de drôle de période chez les Toqués.<br />Nous comptons les jours, les heures.<br />Après une année, notre voyage touche à sa fin.<br />Certes, il nous reste cette aventure nouvelle de la traversée de la<br />mediterannee en cargo, sur lequel nous embarquons demain, et ça promet<br />d'être quelquechose. Certes il nous restera ensuite quelques jours de<br />route entre l'Italie et Biarritz. Mais ce ne sera pas pareil, nous<br />serons déjà un peu chez nous.<br />Le sentiment qui prédomine à bord est quand même l'impatience et la<br />joie du retour. Nous avons tous envie de retrouver famille et amis,<br />maison, lieux familiers, activités, engagements et tout ce que nous<br />aimons tant dans notre vie.<br />Après 7 semaines en Israel, même si nous avons adoré notre séjour<br />dans ce pays si particulier, notamment grâce aux amis que nous y avons<br />retrouvés et à ceux que nous y avons trouvés, il est temps de<br />larguer les amarres.<br />La semaine (nous ne connaissons toujours pas exactement la durée de la<br />traversée) que nous allons passer à bord va nous permettre de<br />digérer (si le temps n'est pas trop mauvais) cette année incroyable<br />que nous venons de vivre, d'en dresser le bilan, d'en tirer des<br />conclusions et d'établir nos plans pour la suite.<br />Mais il y a aussi un peu de nostalgie dans l'air, toutes ces<br />"dernières fois" des derniers jours, ces rangements, tris... Un peu<br />d'excitation inhabituelle aussi chez les enfants, qui comme par<br />hasard, passent plus de temps que d'habitude dans le Toqcar alors que<br />nous sommes en bord de mer.<br />Nous sommes entre deux états, entre deux eaux, entre deux aventures.<br />Mais nous n'avons jamais été si proches de notre terre promise !</div>Une famille de Toquéshttp://www.blogger.com/profile/11547410771064937436noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-3238842705469065599.post-49855378912968896832012-07-02T09:45:00.001+02:002012-07-02T09:45:28.933+02:00Le 7ème jour<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-cBngqy9wyAA/T_FRf-ptCVI/AAAAAAAAPoo/0s_aJIOjs8A/s1600/jeru.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://4.bp.blogspot.com/-cBngqy9wyAA/T_FRf-ptCVI/AAAAAAAAPoo/0s_aJIOjs8A/s320/jeru.JPG" width="215" /></a><br />
<br />
Le shabbat à Jérusalem, les Toqués adorent.<br />Le vendredi matin, la ville est en effervescence. Les terrasses de<br />café sont remplies, chacun nettoie sa maison, vide ses poubelles et<br />surtout... va faire ses courses. Les courses le vendredi matin ici<br />comme dit Ulysse c'est comme si c'était le 23 décembre chaque<br />semaine. Des magasins pleins, des caddies pleins, des queues<br />interminables aux caisses. Nous nous faisons avoir à chaque fois,<br />novices que nous sommes.<br />Ceci-dit certains ont trouvé la solution et font leurs courses... la<br />nuit ! Le jeudi soir certaines grandes surfaces ouvrent toute la<br />nuit ! Je sais c'est dingue, ils sont fous ces israéliens, mais j'en<br />connais au moins un qui adore y aller à 2h du matin, avec du hard-rock<br />dans les oreilles (je vous ai déjà dit que les israéliens étaient<br />de grands calmes non ?).<br />Le vendredi midi, les terrasses sont de nouveau pleines, les enfants<br />sortent de l'école, de la crèche ; l'apres-midi tout le monde s'agite<br />et puis en fin de journée le rythme ralentit, ralentit et aux<br />alentours de 18h tout s'arrête. J'imagine à ce moment là<br />l'effervescence dans les maisons étant donné que selon la tradition,<br />tout doit être prêt, puisque pendant le shabbat, on ne doit rien<br />faire.<br />A l'heure du shabbat, quand sonne la trompe (la trompe? La corne ?),<br />tous les commerces sont fermés, les rues sont vides, la circulation<br />quasi inexistante. Plus de moteurs, plus de klaxons (quand le feu<br />passe au vert ici on klaxonne, c'est un réflexe je pense, à moins<br />qu'on ne l'apprenne à l'auto-école ?) plus personne. Puis petit à<br />petit les familles endimanchées, non pardon, shabbatisées,<br />apparaissent dans les rues, à pied, en famille pour aller dîner.<br />Nous avons eu la chance d'être de nouveau invités chez Monsieur et<br />Madame B (le hard-rockeur des supermarchés !), et c'est une chance<br />parce que le dîner de shabbat, pardon maman, mais ça vaut largement<br />le déjeuner dominical. Amis et famille se réunissent, Gaspard peut<br />arborer sa kippa pour la prière (qui s'apparente à notre<br />bénédicité - version sérieuse pas version scoute<br />laroupélatatchoum) durant laquelle le maître de maison lit la Torah,<br />puis on boit à la coupe, chacun la faisant passer aux membres de sa<br />famille (Ulysse, bon chrétien, a hésité la première fois, pensant<br />que c'était du vin), puis après sa "bénédiction" on goûte tous le<br />pain de shabbat qui tient davantage de la brioche (et celui de Madame<br />B est un régal). Le dîner est ensuite délicieux et copieux et s'il<br />n'y avait les enfants on ne partirait jamais, occupés que nous sommes<br />à nous régaler, rire et refaire le monde (et résoudre les conflits<br />du Moyen Orient, mais il va falloir plusieurs shabbat... ).<br />
Parce qu'au delà de la dimension familiale amicale et gustative, nous<br />apprécions le principe même du shabbat. Qui est finalement celui des<br />dimanche de notre enfance.<br />Ceux qui respectent totalement et à la lettre les principes religieux<br />ne peuvent alors quasiment rien faire. La nourriture doit être prête<br />puisqu'on ne cuisine pas. On n'allume pas le feu, on ne touche pas aux<br />lumières, on ne prend pas sa voiture, on ne touche pas aux outils<br />modernes.<br />Évidemment tout ceci est adapté d'abord parce qu'on ruse : les fours<br />sont programmables, les maisons sont equipees d'un chauffe-plat, les<br />ascenseurs ont des modes "shabbat" et s'arrêtent à tous les étages<br />(on ne peut appuyer sur le bouton mais on peut y monter), les lumières<br />des maisons sont programmées pour s'eteindre à une certaine heure. Et<br />puis beaucoup respectent l'essentiel et surtout l'esprit du shabbat<br />sans pour autant tomber dans l'extrême, toujours un peu drôle vu de<br />l'extérieur.<br />Il y a aussi des choses étonnantes du coup et nos réflexes en<br />prennent un coup : on se dit qu'on va en profiter pour aller au<br />restaurant, mais ils sont tous fermés. On se dit qu'on va aller dans<br />la vieille ville mais les bus ne circulent pas (et les minibus arabes<br />sont tous pleins : pour le sabba, les musulmans vont prier ! Oui je<br />sais toutes les religions se rejoignent toujours... Si ce pouvait être<br />un lien...). Les manifestations culturelles s'arrêtent également. La<br />vie et son agitation sont en suspend. Et reprennent le samedi soir.<br />Lorsqu'en fin de journée, les familles, en hyperglycémie, chemises un<br />peu moins blanches pour les garçons et kippas de travers, regagnent<br />leurs maisons après la promenade digestive au parc ou aux alentours,<br />soudain, tout reprend son cours.<br />Les rues se remplissent de voitures, on compense en klaxonnant de plus<br />belle, les cafés et restaurants ouvrent et réinstallent leurs<br />terrasses, joggeurs et marcheurs arpentent les rues et c'est reparti<br />pour une semaine de folie.<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-cBngqy9wyAA/T_FRf-ptCVI/AAAAAAAAPoo/0s_aJIOjs8A/s1600/jeru.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"></a></div>
Nous aimons l'esprit du shabbat, l'idée qu'on ne doit rien faire sinon<br />manger, se retrouver, discuter, prier, se reposer, celui du 7ème jour,<br />celui du sabba, celui du dimanche avant qu'on ne réussisse à nous<br />convaincre que consommer était la seule occupation possible, et<br />nécessaire (et valable) lorsqu'on ne travaille pas, et que ne rien<br />faire serait temps perdu (fichue "valeur-travail"). Alors que nous,<br />après l'avoir pris durant une année ce temps que nous nous refusons<br />si souvent pour de si mauvaises raisons, nous savons qu'il est<br />précieux.<br />O temps suspends ton vol...</div>Une famille de Toquéshttp://www.blogger.com/profile/11547410771064937436noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3238842705469065599.post-1597354973372980872012-06-26T15:11:00.000+02:002012-06-26T15:11:04.320+02:00TTélégramme de TTel Aviv<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
Les Toqués retrouvent le Nord.<br />Stop.<br />Changement de programme : J-7 avant embarquement.<br />Stop.<br />Préparez merguez, ventrèche, calendos et pinard.<br />Stop.</div>Une famille de Toquéshttp://www.blogger.com/profile/11547410771064937436noreply@blogger.com9tag:blogger.com,1999:blog-3238842705469065599.post-64488574403047691622012-06-25T14:02:00.000+02:002012-06-25T14:02:19.374+02:00Le 6eme shabbat<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-ky0ZLGKCr0k/T-hTBporHPI/AAAAAAAAPPc/SC95cGIp8G4/s1600/israel.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="214" src="http://4.bp.blogspot.com/-ky0ZLGKCr0k/T-hTBporHPI/AAAAAAAAPPc/SC95cGIp8G4/s320/israel.JPG" width="320" /></a><br />
<br />
<br />
Comptons comme Rachel :<br />
<br />
1er shabbat : Sur les rives du lac de Tiberiade<br />2nd : au kibbutz Gaddot avec les S.<br />3ème : dans le Negev<br />4ème : à Jerusalem chez La famille B.<br />5ème : retour au kibbutz avec nos S. préférés.<br />6ème : à Césarée.<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-ky0ZLGKCr0k/T-hTBporHPI/AAAAAAAAPPc/SC95cGIp8G4/s1600/israel.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"></a></div>
<br />
Césarée est un très beau site, notamment en raison de sa situation,<br />sur les rives de la Mediterranée. Hérode a construit la cité qui a<br />ensuite été reprise par les romains puis les juifs puis les musulmans<br />puis les byzantins, de quoi s'y perdre, chacun transformant le temple<br />en synagogue, mosquée ou église et laissant derrière eux des ruines<br />assez bien conservées malgré les guerres et les catastrophes<br />naturelles.<br />Forts de notre expérience du shabbat, (et du sabba depuis... 5 mois)<br />nous nous sommes planqués sur le parking, juste devant l'antique<br />cité, attendant que les honnêtes travailleurs repartent au turbin et<br />nous laissent la place, et la plage surtout, libres.<br />Avant Césarée nous avons visité Safed, ville mystique et ville des<br />artistes, charmante mais dangereuse car à chaque coin de rue on manque<br />de se faire piétiner par un des groupes d'adolescents américains qui<br />arpentent le pays. Puis nous avons passé une nuit à Nazareth. C'est<br />la plus grande ville arabe d'Israël, à l'architecture mochissime,<br />mais la Basilique de l'annonciation, moderne, est simple et belle.<br />Nous avons pu aussi visiter le "centre international de Marie", très<br />bien situé et qui offre une belle vue sur la ville. L'architecture du<br />lieu est intéressante, la communauté qui l'occupe accueillante et<br />chaleureuse. Ils proposent un parcours multimédia techniquement<br />intéressant, gaspard a apprécié les differentes salles, les effets<br />spéciaux, mais historiquement et religieusement un peu (très) au ras<br />des pâquerettes. Toutefois le lieu vaut le détour ne serait-ce que<br />pour discuter avec ceux qui y vivent et le font vivre et nous ont<br />offert une visite privée alors qu'ils étaient fermés pour entretien<br />et mises au point techniques.<br />Finalement c'est surtout le simple fait d'être à Nazareth qui nous a<br />plu. Et le grand concours entre clochers et minarets à la nuit tombée<br />vaut le détour.<br />Nous sommes maintenant à Rosh Hanikra, tout au Nord d'Israël, à la<br />frontière libanaise. Nous avons investi dans l'indispensable mini-<br />barbecue dont le monde arabe (et juif) semble muni, et nous visitons<br />les environs tout en bouclant les programmes scolaires ou cahiers de<br />vacances, et en organisant à distance notre retour à la vie sinon<br />normale du moins biarrotte.<br />Shabbat shabbat chabada, mais vous rentrez quand les Toqués ?<br />Nous rentrons... Bientôt.<br />Nous n'avons jamais été aussi proches du retour.<br />Nous tâchons actuellement de vider nos placards, de venir à bout de<br />nos réserves de conserves, nous commençons tous à imaginer avec<br />plaisir cette nouvelle aventure que sera le retour à la case départ.<br />Et nous rentrons par la mer. L'ultime aventure de notre grande<br />aventure va se dérouler durant une semaine à dix jours, à bord d'un<br />cargo qui va nous permettre de rallier Israël à l'Italie du Nord. Le<br />Toqcar sera bien rangé entre des containers et autres marchandises, et<br />nous occuperons 3 des 6 cabines qu'offre notre navire. Durant 7 à 10<br />jours nous prendrons nos repas au mess des officiers et vivrons au gré<br />des escales qui nous permettront peut-être de toucher du pied la<br />Turquie, la Slovenie et autres ports européens.<br />Logés, nourris, blanchis durant une bonne semaine, je peux vous dire<br />que l'équipe d'intendance du Toqcar s'en réjouit pleinement !<br />Mais voilà, notre navire n'est pas un navire de croisière et le fret<br />est capricieux. Nous avions demandé un départ au cours de la<br />première semaine de juillet. Il y a quelques temps on nous<br />l'annonçait pour fin juin à Haifa. Désormais il est programmé le 10<br />juillet à Ashdod. Je pressens des changements jusqu'à<br />l'embarquement...<br />Alors voilà, nous rentrons c'est sûr. Très bientôt c'est certain.<br />Quant à vous donner une date exacte, je crois que ce sera une surprise<br />pour tous !<br />Après une année, nous ne sommes plus à un jour près.<br />Plus que 2 shabbat avant notre embarquement, franchement, c'est pas la<br />mer à boire (ou à traverser) !</div>Une famille de Toquéshttp://www.blogger.com/profile/11547410771064937436noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-3238842705469065599.post-65546920258880870712012-06-20T17:13:00.002+02:002012-06-20T17:13:37.032+02:00Le véritable voyage d'Ulysse<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-ZJSs66p5iZM/T-HoDd-0uzI/AAAAAAAAPGw/H558VxG1z6M/s1600/DSC_0020.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://3.bp.blogspot.com/-ZJSs66p5iZM/T-HoDd-0uzI/AAAAAAAAPGw/H558VxG1z6M/s320/DSC_0020.JPG" width="214" /></a></div>
<br />
Nous sommes de retour au kibboutz, chez les archéologues qui ont énormément avancé en notre absence et <a href="http://ulysseaventure.blogspot.co.il/">je laisse Ulysse vous raconter un peu ce qu'ils fabriquent ici</a>. (papa clique sur le lien)<br />
<br />
Je me contenterai simplement de remercier la diplomatie française, le CNRS, les étudiants danseurs et L.B.</div>Une famille de Toquéshttp://www.blogger.com/profile/11547410771064937436noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-3238842705469065599.post-17578496576717350092012-06-12T11:43:00.001+02:002012-06-12T11:45:10.156+02:00Syndromes de Jerusalem<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-IFuFEh2wXEs/T9cO2qVh6nI/AAAAAAAAO-k/UBdy3KFZ-CM/s1600/DSC_0103.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="214" src="http://1.bp.blogspot.com/-IFuFEh2wXEs/T9cO2qVh6nI/AAAAAAAAO-k/UBdy3KFZ-CM/s320/DSC_0103.JPG" width="320" /></a></div>
Depuis que nous sommes dans la ville Sainte, nous sommes touchés par plusieurs syndromes. Après une toux nocturne terrible de Léon, un épisode fiévreux de Gaspard, un énorme rhume d'Ulysse, une rage de dent pour moi-même et un virus intestinal de Rachel (toujours très agréable dans le camping-car...), nous manquons un peu de sommeil. Mais nos troupes courageuses ne sont pas prêtes pour si peu à renoncer à visiter la ville, d'autant que nous pouvons aussi nous reposer chez nos amis amateurs de cailloux et d'os chez lesquels nous établissons nos quartiers l'après-midi pour faire la sieste, un peu d'école, bouquiner, surfer et reprendre des forces pour le lendemain.<br />
Mais pour le moment, aucun d'entre nous n'a été atteint du vrai syndrome de Jerusalem. Effectivement chaque année une centaine de personnes ressent ce syndrome et une quarantaine est hospitalisée dans un service spécial. Il s'agit tout simplement d'un élan mystique qui fait perdre toute raison durant quelques jours. Ce syndrome se manifeste par une empathie excessive avec les lieux saints, les symptômes les plus fréquents sont l'obsession de se purifier le corps, la confection de toges à partir de draps, la déclamation de passages de la Bible et de chants religieux, des hallucinations...En général les patients s'identifient avec des personnages de la Bible ou se sentent investis d'une mission divine (ce qui pose parfois problème lorsque plusieurs messies se trouvent en présence les uns des autres). En général au bout de quelques jours les patients récupèrent le sens des réalités. Ce syndrome touche surtout les juifs puis les chrétiens.<br />
Aucun Toqué n'a été touché à ce jour, même si Xtophe lui-même reconnait que l'atmosphère des lieux saints pousse à l'élan mystique. Notre Gaspard, lui, fait surtout une fixation sur la kippa, qu'il rêve de porter en permanence depuis qu'il en a porté une au mur des lamentations.Vendredi nous étions invités dans une famille franco-israelienne pour le dîner de shabbat. En arrivant là-bas, il s'est écrié : "Mais pourquoi tu ne me laisses pas porter ma kippa, regarde, tout le monde en a une !". Heureusement Daniel lui en a prêté une qu'il a pu porter non seulement pour la prière mais pour toute la soirée, il a même repéré son modèle préféré qu'il s'est empressé de s'offrir ensuite. Nous avons d'ailleurs passé une excellente soirée, avons appris beaucoup de choses sur Israël, le judaisme, nous sommes régalés, en plus de découvrir l'atmosphère particulière du shabbat dont je vous reparlerai. Nous avons réexpliqué à Gaspard qu'il n'est pas juif et donc ne peut porter la kippa en permanence. Et hier, en descendant dans la rue, regardant autour de lui, soudainement, il a été pris d'une illumination : "Mais mais mais... ils ont tous des kippas... mais... ils sont tous juifs ici ou quoi ???". A chacun ses révélations, chacun à son rythme, c'est ça aussi le voyage !</div>Une famille de Toquéshttp://www.blogger.com/profile/11547410771064937436noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-3238842705469065599.post-25237778944112546142012-06-08T15:36:00.000+02:002012-06-08T16:56:21.262+02:00O Jerusalem !<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
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<a href="http://1.bp.blogspot.com/-98CHsxscBTo/T9H_qLe4xrI/AAAAAAAAOh0/OMnoTcRRW1c/s1600/DSC_0740.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://1.bp.blogspot.com/-98CHsxscBTo/T9H_qLe4xrI/AAAAAAAAOh0/OMnoTcRRW1c/s320/DSC_0740.JPG" width="214" /></a></div>
La vieille ville de Jérusalem est <a href="https://picasaweb.google.com/lestoqs">une merveille</a>.<br />
Mélange des peuples, des religions, ruelles grouillant de ceux qui y vivent réellement, chants des pèlerins, air hébété des illuminés, il y a ceux qui prient à genoux, ceux qui prient en silence, ceux qui chantent, dansent, ceux qui embrassent les reliques et cailloux et touchent à tout comme pour s'en imprégner un peu plus. Dans la même matinée nous sommes passés du quartier musulman, au mur des lamentations puis à la Basilique du Saint Sépulchre. Le détecteur de métaux est agréé pour Shabat, les garçons ont adopté la kipa pour aller se lamenter (et comme l'a remarqué Rachel qui n'est pas ma fille pour rien, vu la taille de l'espace pour les hommes et celle de l'espace pour les femmes, les hommes se lamentent beaucoup beaucoup plus), puis comme l'esplanade des mosquées est fermée le vendredi, nous avons fait des prières sur les lieux de la passion du Christ, toujours séduits par l'atmosphère de ces églises.<br />
Et quand on se promène ainsi dans la ville sainte, lieu de convergence des trois religions monothéistes, lorsqu'on prend le temps de savourer la diversité des pèlerins, des habitants et des badauds, on ne peut s'empêcher de penser que malgré les horreurs et les affrontements, la religion pousse aussi les hommes vers le haut et leur fait accomplir de grandes choses.<br />
Il nous faudra bien une semaine pour savourer pleinement cette atmosphère et ces lieux, et pour profiter de ceux que notre voyage nous fait rencontrer et qui nous aident à mieux découvrir leur pays et leurs traditions. Shabat Shalom ! </div>Une famille de Toquéshttp://www.blogger.com/profile/11547410771064937436noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-3238842705469065599.post-63358926101697805282012-06-07T16:04:00.000+02:002012-06-07T16:04:20.830+02:00Territoires<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
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<a href="http://1.bp.blogspot.com/-1Ru-yYTLCSs/T9CzoMzMgDI/AAAAAAAAOEw/EDnHLVunYms/s1600/DSC_0651.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="214" src="http://1.bp.blogspot.com/-1Ru-yYTLCSs/T9CzoMzMgDI/AAAAAAAAOEw/EDnHLVunYms/s320/DSC_0651.JPG" width="320" /></a></div>
Je pense que ce message est le plus difficile à écrire pour moi. Parce que les choses sont très compliquées et nous dépassent largement, parce que je ne veux pas blesser nos amis israéliens mais que je ne peux pas taire nos interrogations et que nous voyageons aussi pour voir le monde dans tous ses aspects, l'histoire dans toute sa complexité.<br />Nous nous emmêlons.<br />
Il y a 11 mois, nous avons commencé notre voyage en Allemagne, en suivant le mur de Berlin. Nous avons ensuite visité Auschwitz et Birkenau, avons pleuré face à l'horreur humaine. Et aujourd'hui nous voici en Israël, pays né à cause de cette horreur, pays magnifique, terre sainte. Il y a toujours une cohérence dans le monde et l'histoire, et dans notre voyage. Mais il y a surtout beaucoup d'absurdité dans tout cela et nous ne comprenons pas. Parce que c'est incompréhensible. C'est pour cela que j'ai tant de mal à mettre mes idées en place et à écrire un texte cohérent.<br />Hier, nous sommes allés visiter Hébron. Terre disputée en territoire palestinien. En Israël, on dit "les territoires", c'est plus simple, ça évite de préciser ce qu'on entend par là. Depuis 11 mois nous demandons à nos enfants de dire bonjour aux gens dans leur langue. Là nous leur avons demandé de dire "Hello" quoi qu'il arrive, pour éviter les Shalom ou Salam Aleikoum déplacés, parce que nous-mêmes ne sommes plus très sûrs de ce que nous devons dire.<br />Et nous nous sommes retrouvés face à des colonies, des camps retranchés, derrières des barbelés. Des portes gardées, des univers israëliens sur les terres palestiniennes, leurs drapeaux, plus grands que jamais, flottant au vent. Puis nous avons visité le tombeau des patriarches après être passés par des contrôles militaires, des portiques détecteurs d'armes. Nous l'avons visité du côté juif. Parce que si les patriarches sont communs aux trois religions monothéistes, musulmans et juifs ne peuvent plus leur rendre hommage ensemble. Pour l'amour de leurs aieux, on sépare les peuples.<br />Nous avons adoré l'ambiance de recueillement vivant du tombeau, vous vous doutez que les toqués de livres que nous sommes ont immédiatement remarqué et adoré les bibliothèques qui meublent ce lieu saint, voir les juifs plongés dans les livres, discutant, priant en lisant les textes saints. On imagine bien Jésus discutant à la synagogue avant d'envoyer bouler sa mère, ce jeune insolent.<br />Mais dès que nous sommes sortis du tombeau, la réalité nous est retombée dessus. Les militaires, les drapeaux, les miradors, les barrières, des zones : H1, H2... Nous sommes allés nous perdre dans les vieilles rues d'Hébron, très belle vieille ville, en partie condamnée par les autorités israéliennes. Avant d'entrer dans la vieille ville, des contrôles militaires, et dans la vieille ville, la principale préoccupation des commerçants est de nous expliquer leur situation, leur histoire, de s'assurer que nous étions au courant et que nous parlerions de leur vie. Au sein de la vieille ville, 400 colons israéliens sont installés, protégés par 8000 militaires. Des miradors surveillent les rues, des filets protègent les passants des projectiles. Les mouvements des palestiniens sont limités, des rues, des zones entières leur sont interdites. Et nous imaginons que les colons ne sortent pas de leur périmètre ultra-protégé. Quelle vie pour les uns et les autres... Des observateurs internationaux sont là, regardent, surveillent, écrivent des rapports et tentent, à défaut de pacifier la zone, d'essayer d'y faire respecter un certain ordre... Mais comment parler d'ordre dans tout cela ? <br />Alors, entre deux lieux saints, on s'interroge.<br />L'église de la nativité à Bethléem est très belle. Simple, magnifiquement décorée de boules de verre colorées. La grotte de la nativité prête à la rêverie et a fait rêver les petits Toqués. Les pèlerins, de tous horizons, s'y pressent, et le simple fait de se trouver là nous ravit. On fait des prières, on se recueille tous ensemble. Puis on se laisse un peu entraîner dans la culture palestinienne, on retrouve l'hospitalité musulmane, Gaspard et Léon se font de nouveau embrasser, on retrouve quelques repères, on est émus d'être ici, en Judée.<br />Mais très vite, suivant notre route vers Jérusalem, nous nous heurtons au mur. Un mur immense, atroce, qui nous ramène quelques mois en arrière dans notre voyage, à Berlin, absurdité de l'histoire, folie sans fin des hommes. Comment comprendre ? A quoi rime un mur puisque les territoires palestiniens ne sont pas autonomes, puisque des colonies israéliennes s'y construisent toujours, s'il est symbolique, quel est ce symbole, sommes nous sûrs de vouloir le comprendre d'ailleurs ?<br />Histoires de cartes et de territoires, de religions, de revanche, de haine, de reproduction du modèle historique, spirale sans fin de la violence et de la guerre. Impossible d'y voir clair, impossible de passer sous silence toutes les souffrances, la misère d'un peuple à qui on refuse une identité et une terre, les infractions aux accords internationaux qui demeurent impunies, les hommes et les femmes et surtout les enfants des deux campx, entraînés dans cette violence, les peurs, impossible d'ignorer ces militaires en arme, ces civils en arme que nous croisons partout et qui me glacent, impossible d'ignorer ces sirènes qui ont retenti, à peine étions-nous arrivés à Jérusalem - exercice au cas où - impossible d'ignorer que cette situation semble désormais normale pour tous ceux qui la vivent depuis toujours. <br />Lorsqu'une militaire israélienne, à un check-point, est montée dans le camping-car pour visiter, poussant de grands cris : "Oh mon dieu, mais je n'en ai vu que dans des films, il n'y a que dans les films qu'on peut voir ça !", Rachel nous a ensuite dit : "Je n'ai rien répondu, comme vous nous l'avez demandé - pour une fois ndlr - mais je voulais lui dire que nous aussi il n'y a que dans les films qu'on voit des gens avec des armes comme la sienne !". Veinards que nous sommes de vivre dans un pays en paix, et un pays pacifiste, où le service militaire dure une journée (contre 3 ans pour les garçons et 2 ans pour les filles en Israël, imaginez la formation de l'esprit et de la personnalité à cet âge-là...) et où on ne voit des militaires en arme que dans les gares parisiennes dans les périodes de plan Vigipirate (ou tous les soirs à la TV, ne peut s'empêcher d'ajouter la vieille bique).<br /><br />Nous poursuivons notre voyage en nous installant pour dix jours au coeur de Jérusalem. <br />Installés comme des pachas, accueillis comme des rois, difficile de croire que ce pays présente de tels contrastes, mais je crois que nous n'avons pas fini d'être émerveillés et surpris...<br /></div>Une famille de Toquéshttp://www.blogger.com/profile/11547410771064937436noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-3238842705469065599.post-58177930212971303722012-06-02T21:44:00.003+02:002012-06-03T08:33:17.207+02:00Histoires salées<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-XmOmIlK2tPA/T8pstC-rHBI/AAAAAAAANrA/fa_SOfzaCqg/s1600/photo.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="240" src="http://1.bp.blogspot.com/-XmOmIlK2tPA/T8pstC-rHBI/AAAAAAAANrA/fa_SOfzaCqg/s320/photo.jpg" width="320" /></a></div>
<br />
<br />
En Israël, nous faisons des choses incroyables : d'abord nous avons<br />
posé nos roues pour la première fois en Palestine. Ou dans les<br />
"territoires" comme on dit ici. Rapidement certes, mais le contraste<br />
avec Israël est saisissant et troublant : comme un autre pays, bien<br />
plus pauvre, plus proche de ceux dont nous venons ces derniers mois,<br />
mais auquel on refuse le droit d'être autre. On ne sait trop qui est<br />
qui quoi comment, si on doit dire Shalom ou Salam alors on dit Hello.<br />
On y reviendra, dans tous les sens du terme. Ce n'était qu'un passage<br />
puisque la mer morte est entourée de barbelés et donc a priori sous<br />
total contrôle israélien, et que nous avions rendez-vous avec nos<br />
amis voyageurs, sur le parking de la plage d'En Gedi, où ils se<br />
liquéfiaient en nous attendant. Nous nous étions quittés deux mois<br />
auparavant, à Dubaï, et étions très heureux de nous retrouver pour<br />
nous raconter les mois passés (et ils sont riches) et partager un bout<br />
de route. C'est avec eux que nous avons fait une découverte<br />
incroyable : nous nous sommes baignés dans la Mer Morte. Quelles<br />
sensations ! Quelle rigolade ! On se retrouve vraiment dans une sorte<br />
d'huile qui nous transporte nous soulève. On se retrouve à se<br />
contorsionner pour passer du ventre sur le dos sans pouvoir enfoncer<br />
les fesses dans l'eau, on avance comme dans une masse étonnante et<br />
résistante, on flotte quoi qu'il arrive. Passés les premiers moments<br />
difficiles pour les enfants car il ne faut surtout pas éclabousser,<br />
surtout pas se mouiller les yeux, et que ça pique beaucoup, on ne peut<br />
plus en sortir. Et on se retrouve nous aussi comme des enfants,<br />
émerveillés par ce nouvel élément.<br />
Marine et moi avons même bravé les concrétions de sel pour trouver<br />
le gisement de boue miraculeuse, dont nous nous sommes enduites de la<br />
tête aux pieds. Nous ne savons pas si notre peau s'en trouve vraiment<br />
rajeunie, mais nous avons ri comme des baleines dans nos nouvelles<br />
allures de phoques flottants.<br />
Le lendemain, en guise de récompense d'une belle randonnée dans le<br />
wadi David, avec une vue superbe sur la Mer Morte, nous nous sommes<br />
offert d'autres baignades, dans des piscines naturelles qui se vident<br />
vite de tout baigneur lorsqu'on débarque avec nos 7 plongeurs-<br />
chanteurs.<br />
Puis nous avons vécu un de ces moments surréalistes que seul un tel<br />
voyage peut nous offrir. Nous étant garés sur le parking au pied de<br />
Massada, la célèbre et monumentale forteresse d'Hérode dans laquelle<br />
les juifs avaient résisté une année face aux Romains avant de tous<br />
se tuer afin d'éviter de tomber aux mains de leurs ennemis, nous nous<br />
sommes fait chasser chasser à notre tour par un gardien désagréable<br />
au possible. Réfugiés un peu plus loin, nous avions une vue splendide<br />
sur l'ancienne forteresse éclairée. Nous avions trouvé place non<br />
loin d'un opéra en plein air, construit dans ce lieu désertique pour<br />
une représentation de Carmen, une semaine plus tard.<br />
Les balances des ténors et cantatrices nous offrant ces airs superbes<br />
et résonnant dans la nuit de ce lieu mythique auraient eu de quoi<br />
nous charmer... si nous n'avions été également survolés toute la<br />
nuit par des avions de chasse nous rasant et envahissant l'espace<br />
sonore de leur bruit terrifiant. Si l'on ajoute à cela le groupe qui<br />
s'est installé à côté de nous et nous a réveillés au son de la<br />
techno à 5h du matin, on aurait pu croire que Massada nous<br />
résisterait. Mais non. Vaillamment nous avons gravi la pente<br />
vertigineuse, afin de mériter ce site que visitent tous les Israéliens,<br />
devenu un tel symbole que certaines forces armées du pays<br />
viennent y prêter serment "Massada ne tombera pas !". Face à la<br />
Jordanie, à la Mer Morte, à la Palestine... Mise en abîme<br />
interminable d'une histoire toujours guerrière...<br />
Notre caravane a ensuite fui la chaleur étouffante et est passée au<br />
dessus du niveau de la mer, retrouvant une fraîcheur bienvenue dans<br />
les cratères immenses d'anciens volcans (la géographie n'est pas à<br />
un paradoxe près et si on ne perd pas le Nord, on perd parfois notre<br />
altitude). Entre les parcs naturels, les zones militaires, les champs<br />
de tir, nous allions nos forces et notre expérience pour trouver des<br />
bivouacs discrets dont on ne nous délogera pas trop vite. Nous<br />
admirons des paysages grandioses, et des objets volants nombreux et<br />
exotiques : hélicoptères, dirigeables and co.<br />
Et pour ce Shabat, veille de la fête des mères, nous organisons un<br />
événement mondain pour la communauté francophone du Néguev : une<br />
grande soirée déguisée !</div>Une famille de Toquéshttp://www.blogger.com/profile/11547410771064937436noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-3238842705469065599.post-19578894272100682212012-05-28T12:43:00.001+02:002012-05-28T13:18:12.450+02:00Les Toqués kibboutzniks<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-2hVwxUy0ZF8/T8NU6kgiOHI/AAAAAAAANdk/_MwBh2M9ob8/s1600/DSC_0065.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://4.bp.blogspot.com/-2hVwxUy0ZF8/T8NU6kgiOHI/AAAAAAAANdk/_MwBh2M9ob8/s320/DSC_0065.JPG" width="214" /></a></div>
<br />
Nous qui avons visité tant de sites magnifiques, qui nous promenons dans les civilisations, les ruines et les musées, il était temps que nous découvrions un peu les dessous de ces histoires et ceux qui creusent, dépiautent, analysent et mettent à jour notre histoire : les archéologues. Je vous préviens de suite, ces gens-là sont fous, ils font un travail de fourmis et de titans à la fois.<br />
Accueillis par la très célèbre archéologue française Fanny B.S. de Biarritz, amie de... 30 ans (non maman, je ne me suis pas trompée dans mon calcul...), nous avons eu la chance de bénéficier d'entrées VIP sur le site du village néolithique de Beisamoun, au nord du lac de Tibériade. Tous les ans, Fanny et son équipe (13 étudiants français, belges, américains, espagnols cette année) viennent fouiller durant 5 semaines afin de mettre à jour les secrets d'une période de la préhistoire encore très mystérieuse. (Gaspard spontanément appelle cela "enquêter" et il n'a pas tort, c'est une immense enquête) Je ne vous raconterai pas les détails de leur travail parce que Ulysse, qui rêve depuis des années d'être archéologue et a pleinement profité de cette aubaine pour s'incruster dans l'équipe, veut le faire lui-même. (Et dans les grandes nouvelles, sachez que le <a href="http://ulysseaventure.blogspot.com/">blog d'Ulysse</a> est de nouveau à jour !!!) Deux petites anecdotes toutefois : notre Léon a employé à cette occasion ses premiers "pourquoi". Après avoir observé longuement le chantier, en avoir fait le tour avec nous, il nous a interrogés, héberlué : "Pourquoi prennent les cailloux ???" "Pourquoi enlèvent les cailloux ???" "Pourquoi prennent les cailloux ???" Je pense qu'il ne s'en est pas remis, je vous disais qu'effectivement ces gens-là faisaient un travail de toqués... Et en partant, Gaspard, toujours aussi nuancé, s'est écrié : "On n'a jamais rien fait d'aussi cool !". Vous l'avez compris, c'est passionnant pour nous tous, nous avons appris énormément de choses et nous reviendrons à la fin du chantier pour voir l'évolution du site et le premier bilan.<br />
Durant les fouilles, Fanny et son équipe logent au kibboutz Gadot, où nous nous sommes installés, expérience indispensable en Israël. En plus tous les week-end le célèbre mari de la célèbre archéologue, privé de fouilles cette année pour cause de travail à terminer à Jérusalem, la rejoint avec leur enfants et nous avons pu tous ensemble fêter Shavouot, fête religieuse juive, fête des récoltes qui donne lieu à une grande fête pour les enfants le dimanche dans tous les kibboutz.<br />
Mais alors, à quoi ça ressemble vraiment un kibboutz ? Nous n'en sommes qu'au début de notre enquête et de notre découverte, et nous vous en dirons plus dans quelques semaines. Nous pouvons toujours vous livrer nos premières impressions et informations concernant le kibboutz Gadot. <br />
Un kibboutz est un village fermé, ici de 250 habitants, qui en général a développé une activité principale (souvent l'agriculture, qui a cédé la place ici à une usine de plastique) L'architecture est plutôt moche, les maisons sont faites en béton armé et de bric et de broc mais la végétation luxuriante l'atmosphère de vacances la fait oublier. Les kibboutz fonctionnaient autrefois totalement sur un système communiste, non marxiste mais inspiré de Tolstoi. ( Vous voyez que les étapes de notre voyage sont terriblement imbriquées) Tous les revenus étaient mis en commun, et aucun argent ne circulait dans le kibboutz où tout était gratuit. Les repas étaient servis au réfectoire, un parc de voitures était à disposition des kiboutzniks (je manie mal le pluriel et la grammaire hébraiques excusez m'en). L'idéalisme de l'égalitarisme était poussé à son paroxysme avec l'éducation des enfants hors des familles : dès la naissance ils étaient déposés à la pouponnière et ne voyaient leurs parents qu'une heure le soir... Le kibboutz payait les études des enfants.<br />
A priori plus aucun ou plus beaucoup (nous devons creuser la question) de Kibboutz fonctionnent ainsi, ils ont dû évidemment faire preuve à la réalité et à l'impossibilité de vivre ainsi en circuit clos. Désormais chacun garde ses enfants (alleluia), ses revenus, paye un loyer, paye ses courses au magasin central et ses repas au réfectoire (il pleure dans mon coeur d'idéaliste...). Il semblerait que les kibboutzims aient été divisés en "lots" divisés entre les kibboutzniks. Mais le lieu demeure particulier et un certain état d'esprit demeure. Tout d'abord les voitures ne circulent pas dans le kibboutz : des parkings sont aménagés tout autour du village, et seuls de petits véhicules, pour la plupart électriques, circulent à l'intérieur pour les personnes âgées ou les employés du kibboutz qui se déplacent beaucoup. Un parc de voitures de location demeure à disposition des habitants. Une belle piscine est accessible à tous, ainsi que de nombreuses aires de jeux pour les enfants, sans parler de toutes les pelouses, forêts, abris anti-aériens transformés en salles de musique, en pub, et qui font des cabanes formidables pour les petits toqués. Ensuite le réfectoire fonctionne toujours, le midi surtout pour ceux qui travaillent à l'usine, mais aussi tous ceux qui veulent, le soir uniquement s'il y a des groupes de touristes (surtout des jeunes américains qu'on essaie de convaincre de venir vivre en Israël) qui logent alors dans le BandB du kibboutz, et surtout le vendredi soir pour le dîner de Shabat. Là une grande partie du kibboutz se retrouve en famille pour venir prendre ce repas en commun. Ensuite un café est offert en bas, et tout le monde peut ainsi se rencontrer, papoter. Ceux qui nous connaissent et connaissent nos rêves de cantine des familles se douteront que nous avons adoré le concept et en rêvons pour le dimanche midi. En ce week-end de fête, toutes les familles étaient réunies, les jeunes reviennent, ceux qui en ont besoin se voient octroyer des piaules et maisonnettes pour l'occasion. La fête en elle-même ressemble un peu à une fête de village avec son lot de discours (en hébreu on n'a pas tout suivi mais ça parlait beaucoup de récoltes, d'Israël et de la bible), de danses plus ou moins réussies et plus ou moins de bon goût des enfants et des adultes, de chants, poèmes, de la présentation des bébés de l'année coiffés de leur couronne de fleurs. La fête des enfants vaut le détour. Sponsorisée par l'usine du kibboutz, elle leur offre des attractions qui font rêver les scouts qui ne sommeillent pas en nous mais qui feraient frémir toutes les commissions de sécurité de notre douce France. Gaspard a fait honneur au buffet royal (barbapapa, pop-corn, glaces, boissons, hamburgers et hot-dogs à volonté), la musique, trop forte et trop folklorique, avait parfois des accents de chants basques. Le bon côté c'est que tout le monde parle anglais, et que puisqu'il n'y a pas de voitures et que tout le monde connaît tout le monde, les enfants sont totalement libres et peuvent vivre leur vie. Le kibboutz a pour nous des allures de village-vacances avec cette dimension historique et politique passionnante. Evidemment,comme pour tout en Israël, la réalité est complexe, les enjeux idéalistes des kibboutz se sont mêlés et emmêlés avec d'autres enjeux politiques et nous aurons l'occasion d'en reparler. Mais ils ont su s'adapter et s'ouvrir, même si les barbelés sont toujours là, si le portail se ferme toujours la nuit.<br />
En tous cas, entre la découverte de l'archéologie, celle du kibboutz, les moments passés avec nos amis qui nous ont gâtés, régalés de champagne, de foie gras et de boudin délicieux (du BOUDIN !!!), nous ne voyons pas le temps passer. Nous reviendrons dans quelques semaines mais désormais nous sommes attendus par d'autres amis voyageurs sur les rives de la Mer Morte.</div>Une famille de Toquéshttp://www.blogger.com/profile/11547410771064937436noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-3238842705469065599.post-71734336440821758822012-05-24T12:00:00.005+02:002012-05-28T12:44:05.479+02:00Les Toqués en Galilée<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-p_sRhyaQUso/T74HWzPQxkI/AAAAAAAAM0c/W3IQ3MmTKUI/s1600/photo.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="240" src="http://3.bp.blogspot.com/-p_sRhyaQUso/T74HWzPQxkI/AAAAAAAAM0c/W3IQ3MmTKUI/s320/photo.jpg" width="320" /></a></div>
<br />
Le 16 mai, nous nous sommes présentés tôt au poste de frontière,<br />
finalement timidement indiqué en tant que "Jordan Border". Côté<br />
jordanien les formalités n'ont pas été compliquées mais plutôt<br />
coûteuses et les employés n'ont pas fait de zèle pour nous expliquer<br />
les choses. Fatigués et pas sûrs d'avoir compris grand chose nous<br />
avons décidé de faire les choses simplement et qu'à Dieu (lui qui<br />
pose tant de problèmes dans la région et à cette frontière en<br />
particulier) ne tienne nous avons fait tamponner nos passeports.<br />
Après la dernière barrière, enfin un timide panneau "Israël" nous a<br />
confirmé que nous ne nous étions pas trompé de direction. Ouffff.<br />
Le look des douaniers aussi nous l'a confirmé. Ou plutôt nous nous<br />
sommes d'abord demandé si nous n'étions pas sur le tournage d'une<br />
série du style : "Les experts Tel-Aviv" ou "Top Model GI Israël".<br />
Impressionnant : les militaires ont 20 ans de moyenne d'âge, des<br />
minettes crinières au vent et Ray-Ban sur le nez dans des tenues qui<br />
mettent en valeur leurs armes (fatales), des kékés des plages en<br />
tenue de ville flashy, mitraillette en bandoulière, tous munis de<br />
talkies, de micros dernier-cri et autres accessoires de guerre ultra<br />
fashion. Impressionnants, folklo en diable, mais charmants au<br />
demeurant. Même si l'idée de tous ces ados armés fiche la trouille<br />
à celle qui sait qu'on n'est pas sérieux quand on a 18-21 ans.<br />
Bref. Nous étions prêts à un parcours du combattant nous aussi,<br />
armés de nos sourires et de notre politesse. Premières questions sur<br />
notre voyage, nos intentions, vérifications d'identité, questions<br />
d'usage sur nos armes éventuelles (et rigolade des mini-GI face aux<br />
fusils en bois des enfants).<br />
On nous explique très courtoisement que nous allons devoir vider<br />
intégralement notre Toqcar. Aïe. Mais nous y étions prêts et<br />
répondons avec notre patience et notre diplomatie inhabituels,<br />
endossés pour une situation exceptionnelle. On nous fait passer d'un<br />
poste de contrôle à un autre, calmement, de façon extrêmement<br />
organisée et nous on tremble de peur de se tromper de route, de lieu,<br />
d'interlocuteur. Nous passons d'un bébé-militaire à un autre. Mais<br />
malgré tout l'ambiance est bonne-enfant. Au moment d'obtenir le visa<br />
gratuit de trois mois, gros interrogatoire. Nous n'avons pas eu à<br />
mentir, les questions nous ont été bien posées. Notamment on nous a<br />
demandé dans quels pays arabes nous étions passés (or l'Iran n'est<br />
pas un pays arabe). On nous a demandé si nous comptions aller dans les<br />
territoires occupés comme Gaza (or non nous ne comptons pas aller à<br />
Gaza justement et personne n'a pas mentionné les autres). Petit stress<br />
quand on m'a demandé le nom de mon grand-père parce que nos grand-<br />
pères n'ont pas le même nom d'usage et nom de baptême, difficile de<br />
savoir celui qu'ils voulaient. Mais le grand oral s'est finalement<br />
très bien passé. Ne restait plus que l'épreuve pratique et<br />
périlleuse du scanner du Toqcar. Arrivés devant le bâtiment<br />
indiqué, une mini-minette à mitraillette nous a gentiment dit que<br />
nous devions mettre l'intégralité du contenu du Toqcar sur des<br />
chariots afin d'aller les faire passer sur le tapis du scanner. Vous<br />
imaginez le défi après 10 mois et des miettes (et du sable et de la<br />
poussière et des souvenirs) de voyage. Mais, forts de notre toute<br />
nouvelle sagesse toute de circonstance, conservant nos sourires<br />
désarmants, nous avons posé notre progéniture à l'ombre et avons<br />
établi notre plan de combat. A Xtophe la soute et à moi les placards<br />
pour commencer. Mais soudainement les talkies-walkies se sont mis à<br />
grésiller. On m'a demandé d'entrer dans le bâtiment avec les<br />
enfants, j'ai fait passer mon sac à main sur le tapis. On m'a demandé<br />
d'attendre. Et finalement après quelques questions supplémentaires et<br />
un simple coup d’œil d'une cheftaine, pardon d'une gradée, dans<br />
l'habitacle, Xtophe nous a rejoints : nous étions exemptés de<br />
fouille ! Le temps de faire un papier pour le camping-car et nous<br />
étions en Israël. Simple comme Shalom !<br />
Depuis nous tournons autour du lac de Tiberiade, posons nos pieds dans<br />
ceux de Jésus, de ses apôtres, et de tous ceux qui sont passés en<br />
Terre sainte. Je peux faire prendre l'air à mes jambons, non pardon à<br />
mes jambes, nous discutons (mais évitons les sujets à controverse)<br />
avec les israéliens qui sont globalement jeunes, sympas et<br />
polyglottes. Nous nous réhabituons à voir des femmes partout,<br />
découvrons de nouveaux styles vestimentaires et religieux, ne nous<br />
habituons pas aux militaires armés et à l’omniprésence militaire.<br />
Pour le moment nous arpentons la Galilée la haute Galilée et le<br />
Golan. La difficulté demeure de trouver des bivouacs en dehors des<br />
terrains de camping, car le pays est entièrement quadrillé de parcs<br />
naturels (clos et très règlementés, même s'il est assez étonnant<br />
pour nous de voir qu'une partie est dédiée aux tirs ou exercices<br />
militaires, ce qui nous vaut quelques frayeurs la nuit, à croire qu'en<br />
Israël ce qui est militaire est naturel...), de kibboutz (clos),<br />
d'exploitations agricoles (closes), de champs de mines (clos,<br />
heureusement !).<br />
La nature est magnifique et riche (et on comprend pourquoi Israël a<br />
pris le Golan...), le croisement de toutes les cultures, de tous les<br />
lieux saints extrêmement émouvant, nous apprivoisons petit à petit<br />
l'histoire pleine de bruit et de fureurs de cette région du monde,<br />
nous étonnons nous émerveillons et nous horrifions, nous testons tous<br />
les houmous possibles et le vin du coin. Et surtout nous nous<br />
réjouissons de retrouver ma (très) vieille amie archéologue,<br />
installée avec sa famille à Jérusalem depuis septembre, qui dirige un<br />
chantier de fouilles dans le coin et grâce à qui nous allons nous<br />
replonger dans la Préhistoire et nous plonger déjà dans des<br />
retrouvailles amicales et familiales dont nous avons besoin et que<br />
nous commençons à attendre avec impatience.<br />
<br />
<a href="https://picasaweb.google.com/lestoqs">PS : dernières photos en ligne ! </a></div>Une famille de Toquéshttp://www.blogger.com/profile/11547410771064937436noreply@blogger.com8tag:blogger.com,1999:blog-3238842705469065599.post-68550630310020219942012-05-18T11:17:00.005+02:002012-05-28T12:44:32.669+02:00Toqués d'Histoire<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-55d-6b2U2Og/T7YTk03XMuI/AAAAAAAAM0Q/tmLQBFxwWk8/s1600/photo.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://1.bp.blogspot.com/-55d-6b2U2Og/T7YTk03XMuI/AAAAAAAAM0Q/tmLQBFxwWk8/s320/photo.jpg" width="240" /></a></div>
<br />
Depuis quelques jours nous avons l'impression d'être dans une grande<br />machine à remonter le temps. Sillonnant la terrible route du Roi qui<br />franchit des dénivelés à faire mourir de peur une Toquée, passant<br />en un rien de temps de températures délicieuses dans les hauteurs à<br />des chaleurs suffocantes au niveau de la Mer Morte (-400 m) ou du<br />Jourdain, nous roulons de châteaux de croisés en châteaux de<br />Saladin. Ces explorations ne sont pas sans surprises au goût des<br />enfants, du genre passages secrets obscurs et interminables,<br />catacombes et geôles. Nous avons également contemplé la terre promise<br />au Mont Nebo, comme Moise, sommes allés nous recueillir au site du<br />baptême de Jésus où nous avons même osé toucher le Jourdain (nous<br />espérons qu'il était plus clair il y a 2000 ans). Le plus<br />impressionnant dans ce lieu c'est que de l'autre côté du Jourdain, à<br />4 mètres, des pèlerins viennent chanter, se faire baptiser et se<br />plonger dans le Jourdain mais... côté palestinien (ou israélien). Du<br />coup nous nous regardons, des deux côtés de cette frontière<br />naturelle et sainte, encadrés par des gardes en arme, chacun sous<br />notre drapeau... Étonnamment, c'est Gaspard qui a été le plus ému par<br />le lieu, se mettant à chanter un cantique, c'est un grand mystique,<br />notre bulldozer !<br />Voulant sortir des sentiers battus et cherchant le moyen d'apprécier<br />ce pays qui nous déçoit, nous sommes aussi allés visiter les<br />châteaux du désert, vers les frontières de l'Irak et de l'Arabie<br />Saoudite. Sous une tempête de sable, dans une zone désertée et<br />glauque, peuplée de sacs en plastiques et de tentes de bédouins<br />rapiécées (l'inconséquence des hommes ayant asséché la plus grande<br />zone humide du pays), après nous être heurtés à la porte d'un parc<br />naturel fermé, à l'entrée d'un château introuvable, à un policier<br />ivre, à un hôtelier désagréable, nous avons eu la bonne surprise de<br />tomber sur une équipe italienne restaurant les fresques superbes et<br />rares du Qusayr Amra.<br />Mais c'est sans doute la cité romaine de Jerash, au Nord de la<br />Jordanie, qui nous aura le plus séduits. Rarement nous avons visité<br />un site dans un tel état de conservation. En plus les ruines sont au<br />milieu de la ville actuelle, ce que nous apprécions toujours, et il<br />est finalement peu fréquenté.<br />Nous terminons notre voyage en Jordanie à Umm Qais, l'ancienne Gadara,<br />à la pointe Nord Ouest du pays. Entre les colonnes en basalte noire,<br />cette cité romaine bien moins entretenue et restaurée que celle de<br />Jerash jouxte un village abandonné de la période ottomane et offre<br />surtout une vue imprenable sur la Syrie, le lac de Tiberiade et le<br />plateau du Golan. La majorité des jordaniens, d'origine palestinienne,<br />viennent ici admirer leur ancienne patrie. Dans ce site, désert en<br />journée, nous nous sommes offerts un dernier festin jordanien dans un<br />restaurant avec vue sur la mer de Galilée (Tiberiade), mezze et bière<br />non islamique (merci mon Dieu) au menu.<br />Nous comptions passer un mois en Jordanie, nous n'y serons restés que<br />deux semaines. Pour la première fois depuis le début de notre voyage<br />nous n'avons pas réussi à nous poser, comme nous aimons le faire, et<br />chaque jour, la petite taille du pays aidant, nous avons été poussés<br />plus loin. Trouvant difficilement des bivouacs calmes ou agréables (et<br />gratuits ou peu chers), nous n'avons pas non plus pu entrer<br />véritablement en contact avec les jordaniens, n'avons pas pu vraiment<br />discuter au delà des sourires et des salamaleks d'usage (ou des<br />beuglements des bandes de jeunes). Ce pays vaut le détour, il possède<br />des richesses naturelles et historiques incroyables et se prête<br />parfaitement à des vacances d'une ou deux semaines, mais pas à notre<br />mode de voyage. C'est la première fois que nous quittons un pays sans<br />regret, et même avec plaisir.<br />Où allons-nous maintenant ?<br />Difficile de vous répondre, parce que selon qui vous êtes, nous<br />adapterons notre réponse, comme nous le faisons depuis quelques temps<br />et allons devons le faire avec beaucoup de diplomatie dans les<br />semaines à venir. Nous allons dans une région du monde extraordinaire<br />et terrible.<br />Pour commencer nous allons essayer d'en trouver le chemin puisque si<br />en Jordanie tous les pays avoisinants sont indiqués sur les panneaux<br />de signalisation 150 km avant leur frontière, celui-là n'apparaît<br />nulle-part. Ensuite nous allons poursuivre notre voyage dans<br />l'Histoire et le temps... parce qu'il commence à nous être compté.</div>Une famille de Toquéshttp://www.blogger.com/profile/11547410771064937436noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-3238842705469065599.post-20345418634843071912012-05-13T10:57:00.000+02:002012-05-28T12:44:32.668+02:00Welcome to Jordan !<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-E1ugs1Ku1tI/T692mJFxXWI/AAAAAAAAMfQ/iU2hej1NO4g/s1600/DSC_0188.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://3.bp.blogspot.com/-E1ugs1Ku1tI/T692mJFxXWI/AAAAAAAAMfQ/iU2hej1NO4g/s320/DSC_0188.JPG" width="214" /></a></div>
C'est la salutation à laquelle nous avons droit cinquante fois par jour et les Jordaniens ne sont avares ni de salutations, ni de sourires.<br />
La Jordanie n'usurpe pas sa réputation : elle est splendide. Le wadi rum nous a enchantés par son immensité, ses couleurs, son calme aussi. Même en Toqcar peu 4x4 nous avons pu nous installer dans des coins presque déserts. Presque, parce que ce qui est incroyable avec le wadi rum c'est qu'il est habité, et qu'alors qu'on se pense loin de toute civilisation, on tombe sur des campements de bédouins, ou sur un gamin en voiture (oui chez les bédouins on conduit vraiment quand on a les jambes à peu près assez longues), un autre sur son dromadaire, ou sur une habitation creusée dans la roche aux couleurs changeantes. Et finalement, malgré l'affluence qu'on peut imaginer dans ce lieu mythique, même en ne sortant pas trop des sentiers battus, on ne se sent nullement dérangés par les autres visiteurs. Chacun peut se prendre pour Lawrence d'Arabie et nous ne nous en sommes pas privés.<br />
Rouge est le wadi rum, bleue est la mer rouge. Et très salée et peuplée de poissons magnifiques, c'est vrai, nul besoin là non plus d'aller bien loin pour les admirer. Mais si on n'est pas un adepte de la plongée sous-marine, le lieu ne présente aucun autre intérêt que celui de voir les rives égyptiennes, où nous n'accosterons pas cette fois, et les israeliennes qui nous attendent. Nous nous sommes offert quelques jours de farniente afin de pouvoir arriver en pleine forme à Petra, dont nous rêvons depuis longtemps.<br />
Nous avons commencé à aborder la cité nabathéenne par son côté le plus tranquille : Siq al Barid, "little Petra", en périphérie de la grande. Impossible de résister au charme de ce lieu très paisible, que nous avons le droit d'arpenter selon notre bon vouloir. Posant le Toqcar où nous le désirions, nous nous sommes pris pour des explorateurs, découvrant parmi les rochers, à notre rythme et comme si nous étions les premiers, inscriptions nabathéennes, grottes, vestiges du néolithique, villas romaines. Un rêve pour les enfants, et pour les parents.<br />
Puis nous nous sommes offert Petra. Une seule mais magnifique journée à Petra. Levés à l'aube, nous étions à 6h à la billetterie, une seule personne nous devançant apparemment. Nous avons eu le Siq pour nous seuls, sommes arrivés face au trésor, tels des conquérants. Nous avons arpenté seuls les rues de l'ancienne cité, escaladé les centaines de marches conduisant au haut lieu des sacrifices, nous sommes perdus dans les méandres des rochers et des temples. Ce site est incroyable, grandiose, époustouflant. Malgré la fatigue nous n'avons pas regretté notre décision : dès le milieu de journée, lorsque nous avons entamé le chemin du retour, nous nous sommes retrouvés dans une foule incroyable et bigarrée. Vision étonnante et fatigante.<br />
Et c'est fatigués par la face cachée de Petra et de la Jordanie, que nous avons vite quitté l'atroce wadi Musa, pour retrouver la route du roi.<br />
Parce que depuis que nous sommes en Jordanie, plusieurs aspects de ce pays nous étonnent et nous chagrinent. Tout d'abord la situation économique : c'est un pays très très pauvre et très sale. L'urbanisme est totalement anarchique, les maisons sont toutes à moitié commencées, à moitié en travaux, on a l'impression de se promener dans une zone de guerre. Les ordures, le plastique sont partout, absolument partout. Pas un lieu n'est épargné. Sauf les sites les plus fréquentés de Petra, les autres sont des tas d'ordure. Ce n'est pas nouveau, nous avions eu envie de pleurer en voyant les tortues se frayer un chemin entre les bouteilles sur la plage à Oman, mais je crois que la Jordanie bat des records. Et donc les Jordaniens, bédouins ou citadins, vivent aussi dans les ordures. L'éducation est très très lacunaire et coûte cher. La plupart des enfants quittent l'école à 9 ans. Enfin ceux qui peuvent aller à l'école, parce que si nous avons bien compris, ce n'est pas donné à tout le monde. De toute manière, vu le nombre d'enfants et de jeunes dans le pays, on ne voit pas comment matériellement toute cette jeunesse peut être instruite correctement. Donc les enfants travaillent partout, dans les restaurants, les cafés, les magasins, partout. Nous avons été très choqués de voir qu'à Petra, comme dans d'autres sites, ce sont les enfants qui conduisent les ânes, les dromadaires, qui vendent les breloques (le nombre de stands de bijoux et trucs et bidules est terrible et défigure quand même certaines parties du site). Comment l'Unesco peut-elle classer des sites au patrimoine mondial sans en retour exiger des pays le respect de certains droits des enfants ? Nous ne sommes plus assez naïfs pour penser que ces enfants peuvent ne pas travailler. A 10, 15 par famille, chacun doit gagner sa croûte. Mais qu'ils aient droit à une instruction minimum, qu'une partie de notre droit d'entrée dans le site (entre 50 et 60 euros par adulte quand même !) aille à l'éducation de ces enfants bédouins. Quel avenir pour tous ces jeunes ?<br />
Et le tourisme - et en Jordanie nous découvrons le tourisme de masse, les centaines de bus qui arpentent le pays - a des effets pervers. Chacun croit qu'il peut faire fortune grâce à nos euros et dollars. Nous avons souvent l'impression de n'être que des portefeuilles et que les "Welcome" s'adressent à notre compte en banque. Cercle vicieux, il semble plus facile de gagner de l'argent en vendant des colliers en plastique que d'aller apprendre à lire écrire et penser sur les bancs de l'école. Pourtant, seuls quelques Jordaniens vivent du tourisme. Et quand on voit que le Mariott a un restaurant au milieu du site de Petra, sans savoir vraiment qui possède le Mariott, on doute que ce soit des Jordaniens et on se dit qu'on marche vraiment sur la tête.<br />
Alors certes, les touristes sont gâtés et protégés. Dans chaque bus voyage un policier de la police touristique. On veut rassurer tout le monde et conserver les poules blanches aux œufs d'or. Certes, le roi est adoré, il a réussi à calmer son peuple lors des derniers évènements chez les voisins, à coups de cadeaux matériels. D'ailleurs à cause du roi, et de sa femme surtout, nous avions l'image d'une Jordanie moderne et libre. Or c'est un pays très musulman. Les femmes sont voilées de pied en cap, et beaucoup en grande tenue de fantôme. Et les Jordaniens avec qui nous discutons sont tous totalement imprégnés de leur culture ancestrale et religieuse. Les muezzins chantent encore plus fort et plus longtemps qu'ailleurs, et pour la première fois, je me suis sentie insultée, simplement parce que j'étais une femme.<br />
Je vous rassure, nous sommes très heureux d'être ici, de pouvoir nous aussi visiter ce pays qui doit continuer à développer son tourisme car il possède des richesses incroyables, mais il faut reconnaître qu'en raison de tous ces paradoxes, si c'est un pays magnifique, où il est très facile de voyager, ce n'est pas celui où nous nous sentons le plus à l'aise.<br />
Après nous être pris pour Lawrence d'Arabie et les aventuriers de l'arche perdue, nous sommes maintenant sur la route des croisés, passons de lieux mythiques en lieux bibliques et nous étonnant chaque jour de découvrir ainsi le monde, dans tous ses aspects car le voyage nous rend sans doute aussi un peu plus lucides.<br />
<br />
<a href="https://picasaweb.google.com/lestoqs">(tonne de photos en ligne ici)</a></div>Une famille de Toquéshttp://www.blogger.com/profile/11547410771064937436noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-3238842705469065599.post-47638327916869070222012-05-08T23:09:00.001+02:002012-05-08T23:11:11.529+02:00Anecdotes et oublis d'Arabie<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-9RYCutzv-yQ/T6mLcSoLK8I/AAAAAAAAMZ0/Zyx2odSRxt0/s1600/DSC_0161.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://2.bp.blogspot.com/-9RYCutzv-yQ/T6mLcSoLK8I/AAAAAAAAMZ0/Zyx2odSRxt0/s320/DSC_0161.JPG" width="215" /></a></div>
<br />
J'ai oublié de vous parler des parfums d'Oman. Quand on est sur la<br />
route de l'encens, on le sait. Effectivement les omanais sont très<br />
parfumés. Mais ils ont une façon de le faire ancestrale et<br />
particulière : les vêtements, tout blanchis, empesés, repassés,<br />
sont suspendus dans des armoires à encens. Chacun a son mélange et<br />
son parfum de prédilection et enfume ainsi sa garde-robe. Surtout les<br />
hommes. A faible dose, ces odeurs d'encens, de myrrhe, de bois de<br />
santal sont délicieuses. Mais parfois, ça m'a presque fait regretter<br />
certaines heures de cours, lorsque 30 gaillards coquets sortent de<br />
cours de sport, et que j'inhale plus de relents de gels douche à<br />
l'odeur virile délicate et d'Axe pour (mini) hommes que d'oxygène.<br />
Sachez également que les enfants s'adaptent très vite à leur nouvel<br />
environnement. Lorsqu'en entrant en Arabie Saoudite j'ai enfilé mon<br />
abaya, Gaspard a poussé un grand cri d'admiration : "Oh maman tu es<br />
belle comme ça, et tu as aussi acheté le masque ?". Il m'aurait bien<br />
vue en Zorro d'Arabie. Quant à Rachel à qui (scène quotidienne) je<br />
demandais de se coiffer, elle m'a répondu : "ce n'est pas la peine,<br />
ils ne voient jamais les cheveux des filles ici donc personne ne saura<br />
voir que je ne suis pas coiffée !". Le sens pratique de ma fille.<br />
Mais surtout nous avons oublié de vous révéler ce que nous avons<br />
découvert et qui devrait nous valoir la repentance et les excuses de<br />
nos professeurs de mathématiques qui en plus de nous avoir parfois<br />
fait souffrir, nous ont menti : nos "chiffres arabes" ne sont pas<br />
utilisés dans les pays arabes que nous avons traversés et traversons.<br />
Ils utilisent les chiffres indiens. C'est la meilleure non ?</div>Une famille de Toquéshttp://www.blogger.com/profile/11547410771064937436noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3238842705469065599.post-50032155696203110642012-05-06T15:40:00.003+02:002012-05-28T12:45:25.964+02:00Transit de Toqués<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-CEyByOFR_jQ/T6Z_S485ipI/AAAAAAAAL64/B0d7RvgNRoQ/s1600/photo.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="240" src="http://3.bp.blogspot.com/-CEyByOFR_jQ/T6Z_S485ipI/AAAAAAAAL64/B0d7RvgNRoQ/s320/photo.jpg" width="320" /></a></div>
Notre traversée d'Arabie Saoudite a été aussi rapide que surprenante.<br />
Première surprise : la frontière franchie en un temps record.<br />
Seconde surprise : une arrivée en fanfare à Riyadh, un fast-food nous<br />
a refoulés car ce n'était pas un "family restaurant", comprendre que<br />
c'est un restaurant interdit aux femmes... Et notre voyant, toujours<br />
le même, s'est allumé, évidemment à ce moment, sur une six voies,<br />
en plein soleil. Le moteur s'est arrêté, puis il est reparti.<br />
Troisième surprise : alors que nous arrivions chez une famille<br />
française qui nous hébergeait pour la nuit, notre voyant s'est éteint.<br />
Quatrième surprise : nous avons passé une excellente soirée avec des<br />
français qui vivent pour certains depuis longtemps en Arabie saoudite,<br />
connaissent bien le pays, et l'aiment aussi. Nous avons appris<br />
beaucoup de choses et c'était une consolation pour nous qui détestons<br />
être ainsi obligés de traverser un pays sans pouvoir rien en<br />
connaitre. C'était surtout ce qu'il nous fallait pour nous changer les<br />
idées, un peu tournées vers notre moteur et la nécessité de sortir<br />
du pays avant expiration de notre pauvre Visa. Réussir à passer une<br />
soirée, sans enfants, avec des gens intéressants et des mets<br />
succulents, à Riyadh, au cours d'une traversée expresse du pays,<br />
c'est un concept de toqué comme on les aime !<br />
Cinquième surprise : le second jour de route, notre voyant s'est de<br />
nouveau allumé au bout de 400 km mais comme aucun autre symptôme ne<br />
s'est fait connaitre, nous avons poursuivi notre route jusqu'à<br />
épuisement de notre chauffeur (en Arabie saoudite les femmes n'ont pas<br />
le droit de conduire). Chauffeur qui a dû quand même changer une roue (c'est un détail non ?)<br />
Sixième surprise : le troisième jour les températures ont nettement<br />
baissé, et notre Toqcar a semblé apprécier puisque le maudit voyant<br />
ne s'est plus manifesté. Nous sommes entrés assez tôt en Jordanie,<br />
accompagnés par les grands sourires des jordaniens.<br />
Septième surprise : le soir nous avons ressorti les couettes.<br />
<br />
En conclusion, contrairement à ce que nous avons craint, notre Toqcar<br />
a tenu la distance, et il semble simplement que notre moteur ne<br />
supporte pas les températures au delà des 40 degrés (what a<br />
surprise !). Nous avons quand même eu chaud, parce que je vous<br />
rappelle que notre précédent transit, au Turkmenistan, nous l'avons<br />
effectué en panne, tractés. Une fois de plus il faut dire que c'est<br />
grâce à l'accueil et au support des autres, qu'un épisode de notre<br />
voyage qui aurait pu être pénible s'est avéré intéressant et<br />
restera mémorable. Ce n'est plus une surprise mais nous apprécions<br />
toujours autant.</div>Une famille de Toquéshttp://www.blogger.com/profile/11547410771064937436noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-3238842705469065599.post-92093738253073448262012-04-26T15:43:00.005+02:002012-05-28T12:45:25.966+02:00L'Arabie, c'est où, dites ?<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
On m'aura tout fait.<div>
<br /><div>
Dans trois jours nous rentrons en Arabie Saoudite et j'adopte l'abbaya.</div>
<div>
Dans six jours nous en sortons et je retrouve ma liberté. </div>
<div>
Dans six jours nous serons en Jordanie.</div>
<div>
<br /></div>
<div>
Allez-y riez, profitez-en... (mais notez que j'ai quand même opté pour la version disco, non mais...)</div>
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<br /></div>
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<br /></div>
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-h9UeVDW9E0g/T5lQ3NLv1qI/AAAAAAAAL6M/YFGqXrMdzls/s1600/photo+(2).jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://2.bp.blogspot.com/-h9UeVDW9E0g/T5lQ3NLv1qI/AAAAAAAAL6M/YFGqXrMdzls/s320/photo+(2).jpg" width="240" /></a></div>
</div>Une famille de Toquéshttp://www.blogger.com/profile/11547410771064937436noreply@blogger.com17tag:blogger.com,1999:blog-3238842705469065599.post-14873611112061244962012-04-22T09:47:00.001+02:002012-05-28T12:45:03.843+02:00Oman de l'intérieur<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-7reLSgIwc1U/T5O3TM3jMhI/AAAAAAAAL2A/USspoHZuSfE/s1600/IMG_2042.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="240" src="http://1.bp.blogspot.com/-7reLSgIwc1U/T5O3TM3jMhI/AAAAAAAAL2A/USspoHZuSfE/s320/IMG_2042.jpg" width="320" /></a></div>
Tout d'abord que je vous rassure : les eaux sont redescendues presque aussi vite qu'elles étaient montées et nous avons pu quitter Sinaw. Suite à cette expérience et face à des prévisions météo inquiétantes, nous avons décidé qu'il était plus raisonnable de quitter Oman et de rejoindre les Emirats. Avec un visa omanais qui court et surtout un visa pour l'Arabie saoudite à la validité limitée, nous ne pouvons nous permettre de rester bloqués trop longtemps entre deux wadis.<br />
<div>
Mais nous avons passé des moments incroyables dans ce petit quartier de Sinaw. Vous connaissez maintenant à travers nos récits l'hospitalité omanaise. Nous n'avions toutefois jamais eu l'occasion d'entrer dans les maisons et c'est avec plaisir que nous avons accepté les invitations nombreuses qui nous ont été faites lors de cette journée pluvieuse.</div>
<div>
Les femmes sont venues me chercher et je me suis retrouvée dans une ambiance chaleureuse, bruyante et gaie, à boire le thé et manger des dattes. Elles m'ont vite expliqué : "Dans le quartier on est toutes soeurs ou cousines. Comme tu vis dans notre quartier, tu es notre soeur alors tu as le droit d'entrer dans toutes les maisons, de venir dormir chez nous, de venir te laver, laver ton linge, manger, faire ce que tu veux !". Je leur ai dit que j'étais ravie puisque j'ai toujours rêvé d'avoir une soeur. Elles m'ont répondu qu'à Oman tu n'as jamais une soeur, mais 7 ou 8. Soit. Elles m'ont fait visiter le quartier, qui est en gros effectivement le fief d'une famille. Cette famille vit en très bonne entente avec une famille de bédouins qui viennent s'installer là tous les étés pour quelques mois dans la ville et à ses portes.</div>
<div>
Nous avons ensuite été invités à déjeuner dans une autre maison (chez des cousins donc !). A peine arrivés devant l'énorme maison (les maisons omanaises sont très très grandes), le maître de maison m'a ouvert la porte et fait signe d'entrer. Je suis entrée avec les enfants. Après avoir salué une première femme que j'ai prise pour la maîtresse de maison puisqu'elle avait un bébé dans les bras, une seconde pour la même raison, elles m'ont dit que Madame allait arriver. Nous avions oublié ce qui allait se confirmer : les familles omanaises ont en général deux employées-maid-nounous, indonésiennes, philippines ou sri-lankaises, toujours musulmanes. La maîtresse de maison est arrivée, puis une soeur (ou nièce) et sa mère. Pensant que les hommes traînaient dehors en bavardant j'ai envoyé Ulysse le chercher, n'osant pas m'installer tant que tout le monde n'était pas là. Il est revenu m'expliquer la situation : Xtophe était entré, par une porte à gauche de la porte d'entrée, dans le salon réservé aux hommes. Il allait rester là avec le maître de maison. Très vite la grand-mère a d'ailleurs chassé Ulysse, lui disant d'aller avec son père, il est désormais trop grand pour rester avec les femmes, Ulysse en a été dépité. Gaspard et Léon jouaient avec les autres enfants de la maison et du quartier parce qu'on ne sait jamais trop qui est qui et les enfants entrent et sortent en permanence. On nous a servi le kawa (un café fort, aromatisé à des épices que nous n'avons pas su identifier), avec les éternelles dattes, et des fruits. Par terre, comme toujours. On s'est dit qu'on avait peut-être mal compris et qu'on nous avait invité juste pour le café.</div>
<div>
Mais finalement les femmes m'ont dit d'appeler les enfants, et nous ont indiqué une salle à manger. Nous y avons retrouvé Xtophe, puisque cette salle à manger jouxte le salon des hommes. Coussins le long des murs, et un festin posé sur une nappe sur le sol. La bonne a entrouvert la porte pour nous faire entrer et l'a vite refermée. Nous avons attendu un peu, hésité mais avons compris... que nous allions manger seuls, en famille, dans cette pièce ! Nous nous sommes régalés, riant de cette situation plus que toquée pour nous. A la fin du repas, je suis repartie dans la maison avec Rachel, Léon et Gaspard. Le maître de maison a vite rejoint Xtophe et Ulysse dans le salon des hommes. Lorsque nous sommes repartis, Xtophe est sorti par la porte extérieure. Il n'aura pas vu une femme, ne les aura pas saluées ni remerciées, il n'aura pas mis un pied dans la maison.</div>
<div>
Et c'est ainsi dans toutes les maisons. Au cours des nombreuses invitations à boire le thé (et manger des dattes arggg), j'aurai fait le tour des maisons, tout visité, on m'aura présenté les grand-parents (très beaux mais très impressionnants : des parchemins tout secs aux yeux de porcelaine... pas de chirurgie laser ici...), tandis que Xtophe ne sera entré que dans la pièce des hommes située à l'entrée de la maison.</div>
<div>
Ces maisons ont des pièces immenses. Elles ont parfois, en face du salon des hommes (très confortable, meublé de canapés qui font le tour de la pièce), une pièce de réception pour les femmes, en général plus sommaire, meublée d'un tapis et d'une télévision. Il y a une chambre pour les garçons, une pour les filles, et ce qui a frappé les enfants c'est qu'il n'y a pas de jeux, pas de jouets, pas de livres. Parfois une wii, mais les enfants vivent tous dehors. La cuisine est séparée de la maison, elle est le royaume des bonnes. Les garde-manger m'ont confirmé l'impression que j'avais : ils n'ont sans doute pas beaucoup changé depuis des siècles. Pas de produits industriels ou très peu. Des sacs, des jarres, des bocaux. Beaucoup de maisons possèdent un jardin avec quelques herbes, palmiers dattiers (évidemment), et animaux : chèvres (plus nombreuses que les dromadaires et qui envahissent les rues), des poules, des oiseaux et lapins.</div>
<div>
Nos enfants ont été séduits par cette vie de quartier, qui est en fait une vie de famille. A 12 enfants par famille, ils ne savent même plus vraiment qui est qui et de toute façon tous sont cousins. Les enfants jouent librement dans les rues, pied-nus (et un jour de pluie chez eux est comme un jour de neige chez nous, il faut les voir jouer dans les flaques et dans la rivière miraculeusement surgie dans son lit) enfin certains moins librement que d'autres, les filles sont voilées à partir de 9-10 ans. Et garçons et filles ne se mélangent pas, évidemment, comment le pourraient-ils ? La journée des hommes, quand ils ne travaillent pas, est rythmée par les aller-venues à la mosquée. Souvent les garçons revêtent leur belle tenue et viennent attendre leur père, petit entraînement sans doute. Les femmes prient chez elles, même si elles ont une mosquée où elles doivent aller pour certaines circonstances. Les bonnes s'occupent des enfants, de la maison, de la cuisine, des vieux. Comme aux Emirats, elles travaillent sans relâche. </div>
<div>
Nous n'avons que très peu de photos parce qu'il est impossible d'en prendre. (mais nos autres photos sont en ligne<a href="https://picasaweb.google.com/lestoqs"> ICI </a>) Les femmes refusent d'être prises en photo, elles n'en ont sans doute pas le droit. Les seules fillettes qui acceptent sont celles qui ne sont pas encore voilées.</div>
<div>
A Oman, nous avons remarqué un grand absent : le livre. La lecture plus généralement. Nous n'avons jamais vu personne lire ne serait-ce qu'un journal. Hormis le Coran ou ses versets, pas un livre dans les maisons. Certes la culture arabe est une culture orale (et nous faisons les frais du téléphone arabe lorsque nous arrivons quelque part) mais on comprend vite aussi que pour maintenir un peuple dans un mode de vie et de pensée ancestral, régi par des règles religieuses très strictes que nul ne songe à remettre en question, mieux vaut le bercer de prières, de confort matériel (réservé aux omanais) et ne pas lui donner trop l'envie de lire. Et c'est un tour de force quand on organise l'immigration (il faut de la main d'oeuvre) qu'on modernise le pays, qu'on construit des infrastructures touristiques et qu'on souhaite le développer économiquement. Mais le modèle émirati a prouvé que c'était possible.</div>
<div>
<br /></div>
<div>
Entre émerveillement face à l'exotisme, à la beauté des paysages, des personnes, à cette hospitalité réelle, et révolte par tous ces aspects d'un monde très dur, régi par des règles immuables et que personne ne songe à remettre en question, des règles totalement iniques, Oman ne nous aura pas laissés indifférents.</div>
<div>
<br /></div>
<div>
Mais plus que jamais, et aujourd'hui particulièrement, nous chérissons notre liberté de français.<br />
<br />
(crédit photo Odile, merci !)</div>
</div>Une famille de Toquéshttp://www.blogger.com/profile/11547410771064937436noreply@blogger.com10tag:blogger.com,1999:blog-3238842705469065599.post-8779595331143795022012-04-19T10:24:00.001+02:002012-04-19T14:46:07.895+02:00L'Arche des Toqués<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-0fgLU_h1OE0/T4_PxPD6RpI/AAAAAAAAKv0/yKCrIIYYLMo/s1600/photo.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://2.bp.blogspot.com/-0fgLU_h1OE0/T4_PxPD6RpI/AAAAAAAAKv0/yKCrIIYYLMo/s320/photo.jpg" width="240" /></a></div>
<br />
<span style="font-family: "Times New Roman"; font-size: 12pt;">Oman est un pays aride. Mais il est formé de
vallées entre les<br />
montagnes escarpées, creusées par les wadis, fleuves la plupart du<br />
temps asséchés. Les lits des rivières servent donc de route, et<br />
toutes les routes traversent ces lits. Il parait effectivement inutile<br />
de construire une multitude de ponts alors qu'il n'y a quasiment<br />
jamais d'eau.<br />
On a bien ri depuis notre entrée à Oman, lisant sur les panneaux en<br />
bord des routes de désert : "if water is at red, stop". Effectivement<br />
les lits de rivières sont notés par des poteaux blancs et rouges qui<br />
servent de repère. Difficile d'imaginer qu'il puisse y avoir de l'eau<br />
à ces endroits-là...<br />
Nous ne rions plus aujourd'hui.<br />
Il y a quelques jours nous avons quitté le royaume des tortues pour<br />
visiter l'intérieur du pays. Fiers de nous, nous avons battu des<br />
records de vitesse pour expédier l'intendance à Sur, et manger dans<br />
notre restau préféré. Il faut dire qu'après nous être levés trois<br />
matins d'affilée à 4h pour traquer nos amies pondeuses, nous avons du<br />
mal à reprendre un rythme normal et sommes sur le pont avec le soleil.<br />
Nous nous sommes arrêtés admirer le chantier des dhows, ces bateaux<br />
traditionnels en bois et on a bien cru que Xtophe allait rester là.<br />
Finalement il a accepté de repartir avec nous mais l'a sans doute<br />
regretté. A peine avions-nous redémarré que notre fichu "@€/*£¥$<br />
de voyant s'allumait sur le tableau de bord. Moral au fond des tongs<br />
dans le cockpit. Mais aucun symptôme évident alors on a poursuivi<br />
notre route. Avec des enfants archi pénibles à l'arrière, incapables<br />
de se taire, ce qui arrange toujours la situation. Puis pour couronner<br />
le tout, dans un virage, en montée, paf, un pneu qui nous lâche. Et<br />
comme si c'était un pneu ce serait trop simple, c'est la jante qui<br />
s'est cassée. Évidemment comme il était midi à peine passée, il<br />
faisait très très chaud, et pour ajouter à l'ambiance délicieuse de<br />
ce bon moment, la roue de secours restait bloquée sous le Toqcar.<br />
Plusieurs omanais se sont arrêtés pour nous proposer leur aide, nous<br />
donnant de l'eau fraiche et risquant de tâcher leurs belles robes<br />
blanches. Ils étaient surtout choqués de me voir dehors en plein<br />
soleil mettre la main (enfin... Tout est relatif) à la pâte.<br />
Heureusement MacGyver en a vu d'autres et de bien pires. Et quand nous<br />
avons redémarré, parce qu'il y a quand même une justice, le fameux<br />
voyant s'était éteint. Et les enfants s'étaient calmés.<br />
Nous avons repris notre route vers le wadi Bani Khalid, parce que les<br />
rivières asséchées ou basses forment de sublimes lieus de promenade<br />
et de baignade.<br />
Considérant que nous avions eu notre part quotidienne d'ennuis, nous<br />
nous sommes engagés sur la route de montagne même si nous n'avions<br />
plus de roue de secours. La route est belle mais les omanais font les<br />
routes de montagne comme les mongols : tout droit dans la pente. (un<br />
inspecteur de l'éducation nationale omanaise nous a dit que nos routes<br />
de montagnes françaises étaient romantiques) et moi, depuis peu, je<br />
ne supporte plus les routes de montagne, donc autant vous dire que je<br />
n'ai pas profité du paysage. Sans parler des passages qu'on n'est<br />
jamais certains de pouvoir remonter, je vous épargne le fait qu'on les<br />
a donc descendus... Heureusement que j'ai totalement confiance en mon<br />
chauffeur.<br />
Arrivés dans un lieu qui nous a prouvé que nous nous étions trompés<br />
de route, et déjà assez envahi par l'eau du wadi, nous avons eu peur<br />
des nuages qui s'accumulaient sur les sommets et avons décidé d'aller<br />
bivouaquer en hauteur. La vue était superbe. Nous avons profité du<br />
calme de ce lieu et de mon calme (tout est relatif là aussi) retrouvé<br />
pour faire un grand ménage par le vide dans le Toqcar. Objectif :<br />
perdre du poids pour ménager nos jantes, nos freins et mes nerfs.<br />
L'orage a été impressionnant et la pluie est tombée toute la nuit.<br />
Le matin, nous nous sommes retrouvés face à une première route<br />
coupée par l'eau. Des gens du coin nous ont montré un autre chemin.<br />
Mais l'accès au fameux wadi était également bloqué. Parce qu'en<br />
plus de l'eau, comme les crues sont très violentes, les routes sont<br />
envahies de pierres. Les habitants des villages des wadis ont<br />
l'habitude et garent leurs voitures de l'autre côté de la rivière<br />
lorsqu'il va pleuvoir. Ils traversent à pied et ne sont donc pas<br />
coincés. Le ciel était toujours menaçant, la météo des jours à<br />
venir peu encourageante, nous avons rebroussé chemin et repris cette<br />
route de montagne dans laquelle j'ai encore failli mourir.<br />
Nous nous sommes réfugiés deux jours à Ibra, faisant réparer notre<br />
roue et goûtant à la douceur de cette ville paisible. Les locaux nous<br />
on confirmé qu'il ne fallait pas aller dans les<br />
Wadis durant quelques jours. Bernard nous a confirmé que c'était<br />
très dangereux et qu'il fallait surtout toujours écouter les locaux.<br />
Nous avons visité le souk des femmes dont je vous reparlerai et sommes<br />
repartis pour Sinaw où se tient un très beau souk le jeudi avant de<br />
partir pour Nizwa et son marché aux animaux du vendredi.<br />
Mais... Mais un énorme orage a éclaté mercredi soir et il a plu toute<br />
la nuit et encore ce matin. Et nos voisins nous ont dit que la route<br />
de Nizwa est coupée par l'eau et que cette nuit 6 voitures ont été<br />
emportées... La rivière monte à une vitesse folle, c'est très<br />
impressionnant, les wadis sont pleins (mais nous sommes en sécurité<br />
maman et jolie maman) La météo nous annonce des orages tous les jours<br />
donc nous sommes bloqués.<br />
Comme dit Xtophe, après tout c'est quand même mieux que Qatbit. Et<br />
nous sommes nourris par les voisins et invités et adoptés comme<br />
toujours.<br />
Rachel a déjà des copines évidemment.<br />
Nous élaborons déjà des plans de secours, vous savez comme nous<br />
aimons ça. Sauf que face à la nature et à la montée des eaux, nous<br />
sommes totalement impuissants et ne pouvons que patienter (nous<br />
commençons à savoir faire) et goûter la fraicheur retrouvée avec<br />
nos voisins qui trouvent très exotique ce temps européen, car il ne<br />
pleut jamais en avril et il n'a pas plu ainsi depuis 10 ans. Comme ils<br />
disent : aujourd'hui c'est jeudi, il pleut et vous êtes là, c'est un<br />
jour de fête ! Que la fête ne continue pas trop quand même...</span></div>Une famille de Toquéshttp://www.blogger.com/profile/11547410771064937436noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-3238842705469065599.post-33959454133864218362012-04-13T09:45:00.002+02:002012-04-19T10:25:51.011+02:00Merveilles d'Oman et histoires d'oeufs<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-5Cu7rs-u3hU/T4fZlVn9TCI/AAAAAAAAKvs/VKnhjVA14E8/s1600/photo.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" qda="true" src="http://4.bp.blogspot.com/-5Cu7rs-u3hU/T4fZlVn9TCI/AAAAAAAAKvs/VKnhjVA14E8/s320/photo.jpg" width="240" /></a></div>
<br />
Première merveille et pas des moindres : les cloches sont passées à<br />
Mascate ! Nous avons été invités chez Juliette pour une chasse aux<br />
œufs avec les enfants du catéchisme. La veille, nous l'avions juste<br />
contactée pour connaitre l'horaire de la messe en français et elle<br />
est venue nous inviter, nous proposer diner, douches et lessives mais<br />
surtout une chasse aux œufs inespérée. Quand il fait 40 et qu'on n'a<br />
pas de frigo, difficile de jouer les cloches même quand on est expert<br />
en la matière. Mais nous avons eu à Oman une révélation qui<br />
pourrait bien être utile pour les Pâques du Pays-Basque : les cloches<br />
déposent dans les jardins des œufs... en plastique ! Il suffit<br />
ensuite de les échanger contre des œufs en chocolat. Voilà donc un<br />
stratagème de pays chaud que nous pouvons adopter dans nos contrées<br />
pluvieuses (amis écolos je vous entends d'ici : des œufs en bois<br />
feront également l'affaire). Nous avons passé un très bon moment<br />
avec plusieurs familles françaises que nous avons ensuite retrouvées<br />
le soir pour la messe à laquelle les enfants ont participé<br />
activement. Entre temps les cloches sont passées pour les grands<br />
puisque comme convenu, l'agent à qui nous avions confié nos<br />
passeports, est venu nous les rapporter, sur notre parking, enrichis<br />
de beaux visas de transit pour l'Arabie saoudite.<br />
Dimanche soir nous avons été invités pour un délicieux dîner<br />
pascal dans une autre chouette famille de Mascate. Mmmmmmhhhh l'agneau<br />
comme à la maison (et même, et certaines comprendront ma joie toute<br />
pascale : des Hooegarden !). Notre week-end Pascal aura été très<br />
chaleureux grâce à l'accueil de tous ces omanais d'adoption.<br />
Mais nous avons tout de même quitté la capitale, non sans avoir<br />
visité son immense mosquée et son vieux quartier, pour nous diriger<br />
plus au Sud. Entre deux criques nous avons rencontré une famille de 5<br />
anciens (et futurs ?) grands voyageurs en vacances à Oman, avec qui<br />
nous faisons bivouac commun depuis quelques jours. Difficile de vous<br />
raconter toutes les merveilles ou découvertes que nous faisons chaque<br />
jour. Mais impossible de ne pas vous raconter le Wadi Shab. Entre deux<br />
pics montagneux, on marche une bonne heure, tantôt sur les rochers,<br />
dans l'eau, au dessus d'eaux vertes et limpides, sous les palmiers, on<br />
escalade, on grimpe... La montée en elle même est une aventure.<br />
Gaspard ne cessait de dire : "Mais c'est un rêve là, un vrai rêve !"<br />
ou de s'interroger : "Peut-être qu'on va arriver au pays des<br />
merveilles ?" A vrai dire nous ne savions pas non plus vraiment à quoi<br />
nous attendre. Au bout de cette montée on parvient à des bassins<br />
naturels transparents. Les enfants s'en sont donné à cœur joie, les<br />
parents aussi. Mais les plus courageux, ceux qui nagent jusqu'au bout,<br />
et qui osent passer dans une faille minuscule, qui oblige les plus<br />
grosses têtes (suivez mon regard) à passer sous l'eau, sont<br />
récompensés quand ils parviennent dans une grotte à la lumiere un<br />
peu inquiétante, qui abrite une cascade et sans doute des monstres<br />
mystérieux. Nous avons un peu rêvé dans la grotte où nage la<br />
sirène jusqu'à ce que Léon, effrayé par toute cette histoire, ne<br />
nous oblige à revenir au grand jour.<br />
Un autre jour nous avons aussi expérimenté la version naturelle de<br />
ces soins des pieds que certains centres de thalasso proposent : dans<br />
un bassin digne de "voyage au centre de la terre", de petits poissons<br />
se sont régalés en nous grignotant les pieds.<br />
Et enfin nous sommes arrivés à Ras al Hadd, lieu de ponte des<br />
tortues. Xtophe avec son flair infaillible pour les bons bivouacs nous<br />
a dégotté un petit coin de paradis entre deux plages de pêcheurs, à<br />
la limite entre la zone non protégée et la zone de protection des<br />
tortues. Nous avons à notre disposition 2 abris de pêcheurs<br />
(rapidement les 7 enfants en ont annexé un, organisant des élections<br />
présidentielles pour commencer puis, face aux fraudes électorales et<br />
aux alliances suspectes, ont décidé que finalement ils prendraient<br />
chacun un ministère et gouverneraient de concert, l'éducation civique<br />
en action, rien de tel !), et surtout deux plages que nous ne<br />
partageons qu'avec des pêcheurs et sur lesquelles viennent pondre des<br />
milliers de tortues. Avant de nous rendre au centre qui organise les<br />
visites sur les plages à l'aube ou le soir, nous avons décidé<br />
d'attendre et de tenter notre chance tout seuls. Encore un luxe que<br />
nous pouvons nous offrir puisque notre temps n'est pas compté.<br />
Hier soir, les enfants couchés, nous décidons avec Delphine d'aller<br />
faire un tour sur la plage, au cas où, sans trop y croire. Nous<br />
papotons, rigolons, il fait noir et les lumières sont interdites pour<br />
ne pas effrayer les tortues. A peine arrivées sur le sable à quelques<br />
dizaines de mètres de notre campement, Delphine me montre un rocher et<br />
prise d'un doute me demande quelle taille peut bien faire une tortue.<br />
Je rigole, lui dis que je ne sais pas mais que j'ai un peu peur, et<br />
que ce n'est qu'un rocher. Nous gloussons... Jusqu'à ce que le rocher<br />
souffle, ne se mette à bouger, et que Xtophe qui nous rejoignait nous<br />
confirme, désolé par notre nouillitude que c'était bien un tortue.<br />
Elle était entrain de finir de reboucher le trou où elle avait pondu.<br />
Moment incroyable. Nous avons couru tirer nos enfants de leur nid, ils<br />
ont eu le temps d'apercevoir le mastodonte repartir dans l'eau. Nous<br />
avons parcouru rapidement la plage, en vain, mais vu les traces sur le<br />
sable, nous savions que ce n'était pas un fait isolé.<br />
Ce matin, plein d'espoir, nous avons remis le réveil à 4h30. Les<br />
copains étaient partis au centre de Ras Al Jinz. Les 3 grands et moi-<br />
même sommes repartis sur la plage, dans le noir. Partout sur le sable<br />
ces traces impressionnantes que laissent les animaux dans leur sillage<br />
(de longues et larges trainées et des cratères) avaient transformé<br />
la plage en un vrai champ de mines ! Et soudain, elle était là. Une<br />
très belle tortue verte. Nous n'osions plus respirer, instinctivement<br />
tous accroupis nous avons compris qu'elle repartait vers l'eau. Mais<br />
cette tortue était un peu déboussolée et a pris un chemin très<br />
détourné pour retrouver la mer. (Depuis nous avons appris que c'est<br />
à cause des lumières de la ville sans doute) Du coup nous avons pu la<br />
suivre longuement de loin. Puis le jour se levant, nous avons pu la<br />
découvrir vraiment, petit à petit et nous sommes approchés au moment<br />
où elle allait disparaitre dans la mer. Gaspard était très ému<br />
(même s'il est un peu choqué que les mères viennent ainsi abandonner<br />
leurs oeufs) et a eu beaucoup de mal à se retenir de la caresser.<br />
(Xtophe a pu nous rejoindre avec l'appareil photo et immortaliser<br />
l'instant)<br />
Quelle magie : la plage pour nous seuls, en pyjama, le silence, le<br />
jour qui se levait et cet animal incroyable, épuisée après être<br />
venue sur les lieux de sa naissance pondre ses 5-6 kilos d'oeufs, les<br />
enfouir, creuser ensuite de faux nids pour tromper les prédateurs, et<br />
traîner ses 150 kgs jusqu'à la mer - C'est pas un mâle qui ferait<br />
ça ! -...<br />
Nous sommes fatigués, les écoliers ne sont pas très efficaces, mais<br />
nous sommes enchantés. Du coup nous restons un ou deux jours de plus<br />
dans ce petit Eden, bien décidés à boire notre Tang sur la plage à<br />
la nuit tombée pour attendre de revoir nos majestueuses voisines des<br />
mers et tenter d'apercevoir la courses folle de leur progéniture qui<br />
couve sous nos pieds.</div>Une famille de Toquéshttp://www.blogger.com/profile/11547410771064937436noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-3238842705469065599.post-4750266425550297402012-04-07T22:36:00.000+02:002012-05-28T12:45:25.962+02:00Noël à Boukhara, Pâques à Muscat<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-5Y8Snl2JVXg/T4CkpJ2P3bI/AAAAAAAAKuQ/0THrEQVLcBg/s1600/debut.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://1.bp.blogspot.com/-5Y8Snl2JVXg/T4CkpJ2P3bI/AAAAAAAAKuQ/0THrEQVLcBg/s320/debut.jpg" width="240" /></a></div>
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<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;">Nous revoici à Oman. Nous respirons. Les Emirats malgré les</span></div>
<span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
rencontres que nous y avons faites, nous laissent un goût amer. Quand</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
nous rêvons d'un monde plus juste, d'égalité des chances, de</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
developpement durable, de consommation raisonnable voire de</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
décroissance, d'une vie plus simple, nous préférerions ignorer que</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
le modèle des Emirats existe. Et qu'il fait rêver. Il fait peut-</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
être, sans doute rêver son voisin Oman, mais pour le moment le</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
sultanat a su garder, malgré son developpement ultra rapide, une</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
authenticité, une âme et une serenité bien éloignée de la</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
frénésie emiratie.</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
Au fait, vous rappelez vous comme cet hiver, dans les moments</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
difficiles, par exemple, au hasard, ceux où le camping-car était</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
entierement gelé, où il faisait -15, nous rêvions de ces moments où</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
nous aurions chaud ?</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
NOUS Y VOILA. Nous crevons de chaud. Il fait 40 degrés, nous</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
dégoulinons sans rien faire, nous nous enrhumons la nuit parce que</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
nous avons mis en route la ventilation, nous buvons de l'eau chaude</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
(puisque notre frigo est en panne, ce qui ne posait aucun problème cet</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
hiver), cherchons l'ombre et nous rafraichissons dans la mer,</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
bouillante aussi.</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
C'EST AFFREUSEMENT BON !</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
Nous avons donc cherché le frais à Al Sawadi. Nous avons pu nager au</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
milieu de poissons magnifiques, qui semblaient bien indifférents à</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
notre présence, cette impression de se trouver dans un aquarium est</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
incroyable. Puis nous avons bivouaqué sur la plage en compagnie de</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
Dominique et Odile, français en vacances, avec eux nous avons admiré</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
la valse des voitures omanaise le soir sur le sable (c'est le sport</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
national ici), les matchs de foot, parce que les plages se couvrent de</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
jeunes jouant au football le soir. Il faut se rappeler que la</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
population omanaise est très jeune puisque chaque famille compte en</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
moyenne 7 enfants. Nous avons pu aussi nous endormir (ou pas) au son</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
de la musique et des chants omanais, mille fois mieux que la techno ça</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
c'est sûr. Parce qu'à Oman, comme aux Emirats et comme dans beaucoup</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
de pays finalement aussi, tout le monde vit le soir. Et nous</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
commençons à comprendre pourquoi...</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
Nous sommes ensuite allés faire un tour dans les montagnes et visiter</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
le fort de Nakhl. Le fort est splendide, parfaitement rénové, à</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
l'ouzbek (un peu trop donc à nos yeux d'européens romantiques</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
amoureux des ruines - Xtophe, n'y vois rien de personnel) comme on dit</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
chez nous et nous nous sommes même installés dans une de ses salles</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
pour faire une sieste au frais, ni vus ni connus. Mais ce que nous</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
préférons c'est rester au sein du village et regarder (et</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
entendre...) la vie se dérouler autour de nous. Difficile de prendre</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
des photos, d'autant que les femmes n'aiment pas ça ici. Mais ils sont</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
beaux ces omanais dans leurs costumes blancs gris ou bleus et avec</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
leur petit chapeau brodé ou leur turban sur la tête. Les femmes des</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
montagnes ne sont pas toujours en noir, elles ont des tchador et des</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
tenues fleuries et colorées qui me consolent un peu. Parce qu'il faut</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
quand même savoir qu'ici comme aux Emirats, beaucoup de femmes sont</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
entièrement voilées, leur visage est parfois totalement recouvert</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
(entre nous c'est vraiment atroce et ridicule quand on y pense),</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
beaucoup n'ont que les yeux qui dépassent, et il n'est pas rare de</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
croiser des femmes portant une sorte de masque de cuir ou de métal.</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
Très impressionnant. Révoltant.</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
Et nous voici, à Mascate, la capitale d'Oman, pour le week-end Pascal.</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
D'immenses avenues ou routes ultra modernes longent une côte rocheuse</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
et découpée. Pour le moment nous ne nous sommes occupés que</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
d'intendance (chez Carrefour, quel exotisme !), et de notre dernier</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
Visa.</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
Comment ça votre dernier Visa ?</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
Non je vous rassure, le dernier Visa que nous devrons prendre avant</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
l'arrivée dans le pays. Les suivants se feront aux frontières (inch</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
Allah). Notre dernière (inch Allah bis) galère administrative donc.</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
Le Visa pour l'Arabie saoudite n'est pas simple à obtenir. Certains</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
nous avaient dit qu'il était impossible de se procurer ce fameux Visa</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
de transit. Heureusement nos recherches et d'autres voyageurs nous</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
avaient rassurés et puis après l'Asie centrale on n'a plus peur de</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
rien en matière de défi diplomatique. Enfin surtout nous avons eu</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
la chance d'être précédés, pour cette partie du voyage, par deux</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
familles en camping-car. Les premiers ont arpenté les ambassades et</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
les agences, bataillé, cherché et ont obtenu leur Visa, à Muscate,</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
dans des délais inespérés, alors qu'on leur avait annoncé deux mois</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
d'attente. Les seconds se sont cassés le nez à l'ambassade d'Arabie</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
saoudite aux Emirats, ils ne connaissaient pas les premiers. Ils sont</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
donc revenus à Oman chercher le précieux document et l'ont obtenu en</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
un claquement de doigts et en 24h. Et nous... Nous nous sommes</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
contentés de téléphoner à l'agent que nous avaient indiqué les</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
seconds, il est venu au camping-car, a pris nos documents, nos</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
passeports, et revient demain nous livrer nos visas à domicile... Nous</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
n'avons même pas eu de formulaire à remplir, pas de visite au</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
consulat, pas eu même le temps de lui offrir un thé. On ne serait pas</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
Toqués et on n'aurait pas vécu mille aventures administratives</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
rocambolesques on s'en inquièterait presque !</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
Merci donc les Bourbon et les Muller. Grâce à vos tuyaux, nous</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
profitons de la plage, de Mascate, d'un ami de Salalah qui est tombé</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
sur nous par hasard alors qu'il rendait visite à sa famille et nous</div>
</span><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.917969); color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px; text-align: -webkit-auto;"><div style="text-align: justify;">
préparons aussi une Pâques inoubliable...</div>
</span><div style="text-align: -webkit-auto;">
<span style="color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: x-small;"><br /></span></div>
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-DS2BiM_Ykvg/T4Ckt_nPZNI/AAAAAAAAKuY/NBGEi4aqTfA/s1600/fin.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://4.bp.blogspot.com/-DS2BiM_Ykvg/T4Ckt_nPZNI/AAAAAAAAKuY/NBGEi4aqTfA/s320/fin.jpg" width="240" /></a></div>
<br /></div>Une famille de Toquéshttp://www.blogger.com/profile/11547410771064937436noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-3238842705469065599.post-14960689456697725002012-04-02T12:23:00.000+02:002012-04-02T12:23:36.123+02:00Les Toqués à l'école !<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://1.bp.blogspot.com/-fLxPPB-CChY/T3l2VXHLzGI/AAAAAAAAKto/JB7FLg9aFBA/s1600/DSC_0004.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="214" src="http://1.bp.blogspot.com/-fLxPPB-CChY/T3l2VXHLzGI/AAAAAAAAKto/JB7FLg9aFBA/s320/DSC_0004.JPG" width="320" /></a></div>Grâce à notre ami Bernard, nous avons été invités à présenter notre voyage à l'école maternelle et primaire française de Al Ain. Ulysse et Rachel ont travaillé comme des fous sur un power point, qu'ils ont préparé entièrement seuls (avec quelques conseils que mes anciens élèves connaissent - j'espère - par coeur). Nous avons été épatés de les voir si à l'aise à la fois avec l'informatique (les tableaux numériques et autres merveilles pédagogiques modernes n'ont pas de secret pour eux), mais surtout avec leur auditoire. Même Gaspard a très bien participé, lui qui était réticent à l'origine. Enfin, il a pu parler quand cheftaine-prof Rachel a bien voulu lui laisser un peu la parole. C'est vraiment leur vision du voyage qu'ils ont pu exprimer et nous comptons bien leur demander de peaufiner leur présentation pour le retour.<br />
Du coup Rachel et Gaspard sont restés passer le reste de la journée en classe, ravis de l'ambiance très familiale de cette école qui décolle dans laquelle nous avons passé un très bon moment. Merci à Chantal et son équipe pour leur accueil ! Il est étonnant et intéressant pour nous aussi de découvrir les écoles françaises de l'autre bout du monde.<br />
Et finalement cette journée résume bien notre, nos séjours aux Emirats. Parce que les rencontres se sont multipliées, parce que ce pays n'est pour nous qu'une escale entre plusieurs périodes de notre voyage, nous n'aurons que peu arpenté les Emirats, mais nous y aurons passé de très bons moments avec d'autres voyageurs, au long cours ou expatriés.<br />
Nous aurons rechargé nos batteries, parlé français, anglais, découvert un univers dingue, effrayant sur beaucoup de plans. Nous aurons surtout rencontré des gens formidables, que nous n'aurions jamais croisés sans ce voyage. Merci à tous pour votre accueil, votre aide, pour ces discussions, ces réflexions et surtout ces moments partagés.<br />
Ce n'est qu'un au-revoir puisque nous repartons demain visiter le Nord d'Oman et demander nos visas pour l'Arabie saoudite. Nous passerons donc une troisième fois aux Emirats dans quelques semaines, avant d'entamer la dernière partie de notre voyage. Et oui... il faut bien se rendre à l'évidence, la fin approche, nous devons déjà penser aux inscriptions pour la rentrée et autres réjouissances de la vie normale, afin de pouvoir profiter sereinement jusqu'au dernier moment de notre année buissonnière.</div>Une famille de Toquéshttp://www.blogger.com/profile/11547410771064937436noreply@blogger.com4